lundi 29 avril 2013

Cinq astuces pour découvrir sa ville en expatriation

Découvrir sa ville en expatriation


Comment découvrir vite et bien votre nouveau cadre de vie ? Voici cinq trucs et astuces testés et approuvés pour vous permettre de maîtriser rapidement votre nouvel environnement en expatriation. 


Découvrir son quartier de proximité à pied

Une fois le mari au travail, les enfants à l’école, les cartons au pilon, il est temps de prendre son bâton de pèlerin et de partir à la découverte de son quartier. Pas la peine d’aller bien loin, l’important c’est d’inspecter les moindres recoins et de connaître tous les magasins du coin. Objectif : connaître son quartier comme le fond de la poche de son jean préféré. Limitez-vous à ce qui vous semble faisable à pied et surtout en fonction des infrastructures de la ville. Par exemple, à Colombo (Sri Lanka), les rues n’ont pas de trottoirs, ce qui rend les promenades de découvertes plus difficiles et surtout plus dangereuses à cause de la circulation chaotique. Cela ne m’a pas empêché de dénicher un petit marché aux fruits et légumes à proximité de chez moi. Je m’y rendais à pied avec mon panier vide et revenait en touk-touk avec mon panier plein !

Etendre la découverte de son quartier grâce à un moyen de transport alternatif

L’étape précédente permet de prendre confiance en soi et facilite l’étape suivante qui consiste à repousser les limites du quartier. Un moyen de transport comme le vélo permet de découvrir plus vite et plus loin son nouvel environnement tout en faisant travailler ses gambettes. Autant joindre l’utile à l’agréable, vous ne pensez pas ? Et puis, le vélo, comme la course pied, permettent de découvrir des paysages ou des us et coutumes que les déplacements en voiture, scooters ou autre deux roues motorisées ne permettent pas. On peut s’arrêter plus facilement (pour prendre des notes et/ou des photos) et apprécier la nouveauté qui nous entoure. Ainsi à Shanghai et notamment du côté de Pudong, j’apprécie beaucoup ce mode de déplacement. De ce côté-ci de la rivière, les pistes cyclables sont nombreuses et sécurisées. Mais en fonction de son pays d’accueil, il n’est pas toujours possible de circuler à deux roues. Réfléchissez, observez et demandez-vous quel moyen de transport alternatif vous pourriez utiliser pour repousser les limites de la découverte de votre quartier tout en étant indépendant(e) dans vos déplacements. 

Se faire ses propres repères géographiques

S’il est facile de se déplacer avec l’application Googlemaps de son Iphone, il est important de se faire aussi ses propres repères géographiques … au cas où on aurait soudainement plus de batterie sur son téléphone chéri. Ça sent le vécu, hein ? Par exemple à Chicago, j’ai intégré dès les premiers jours que le lac indiquait l’est, que la banlieue chic (Wilmette et compagnie) était au nord de la ville, et que donc le centre-ville indiquait grosso modo le sud. Les rues formant une sorte de grille avec des lignes perpendiculaires et d’autres parallèles, il était difficile de se perdre. 

Tester tous les moyens de transports publics disponibles 

Je conseille de tester assez rapidement tous les moyens de transports publics à votre disposition sur une durée limitée, par exemple une semaine. Vous aurez ainsi une meilleure idée de ce qui sur le moyen long terme sera le plus facile et le plus utile pour vous en fonction de vos besoins et de votre mode de vie.

Sortir en groupe pour mieux appréhender certains aspects de la ville

Enfin, un bon moyen de socialiser tout en découvrant l’histoire, l’art, la géographie voire même la gastronomie d’une ville, c’est de sortir en groupe. A Chicago, il existe ainsi le Chicago Discovery. A Shanghai, il y a le groupe Flâner du Cercle Francophone de Shanghai. Et puis, s’il n’existe pas de tel groupe là où vous habitez, constituez-en un et faites-vous votre programme. On n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Et vous, quelles sont vos astuces pour découvrir rapidement votre nouvel environnement en expatriation ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 

Crédit photo : Free Digital Photos

mardi 23 avril 2013

Mon interview d'expat sur France Inter

Interview d'expat
Hier, j'ai eu le plaisir d'être interviewée par Dorothée Barba pour son émission L'actualité du bout du monde sur France Inter à 5h25 du matin, heure de Paris. Le principe est le suivant : tous les jours, la journaliste interviewe un francais expatrié sur une question d'actualité dans son pays d'acceuil. Dorothée m'a donc posé quelques questions sur mon livre Finding Your Feet In Chicago puis a enchainé sur Shanghai et la grippe aviaire. 

Finalement cinq minutes cela passe vite ! Un exercice pas si évident que cela. 

Pour écouter l'entretien, une fois sur la page émissions à réécouter de France Inter, cliquez sur le lien en rouge "réécouter cette émission" sous mon nom. 

Crédit illustration : Free Digital Photos

lundi 22 avril 2013

Comment se déplacer à Chicago ?

Les transports à Chicago

Se déplacer dans une nouvelle ville que l’on connait à peine n’est pas toujours évident. Il faut parfois du temps pour comprendre tous les détails, toutes les possibilités à notre disposition. 


Au mois d’avril, le site Expatclic parle des transports en expatriation et la rédactrice en chef m’a demandé d’écrire un article sur les transports à Chicago. Ce que je me suis empressée de faire avec grand plaisir, tant j’aime cette ville. L'article est disponible en français, anglais et italien. Alors, faites circulez !

Dans cet article, vous découvrirez tous les moyens possibles de vous déplacer dans la troisième plus grande ville des Etats-Unis. Cet article est un bon complément à mon livre Finding Your Feet In Chicago car je n’y ai pas abordé ce sujet, souhaitant me focaliser sur les problématiques directement liées aux familles expatriées

Et vous comment vous déplacez-vous dans votre ville d’accueil ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 

Source photo : Expatclic

mardi 9 avril 2013

Interview avec Frédérique Hermen, conjointe d'expat et créatrice de bijoux

Frédérique Hermen

Une fois par mois, Expat Forever vous propose de rencontrer une femme expatriée, un expat auto-entrepreneur ou parfois les deux en même temps afin de mieux comprendre la vie au quotidien en expatriation. Ces interviews démontrent que l’on peut être un conjoint d’expatrié et se réaliser professionnellement. 
Ce mois-ci, j’ai rencontré Frédérique Hermen qui est aujourd’hui créatrice de bijoux, mais cela n’a pas toujours été le cas !


Expat Forever: Bonjour Frédérique. D’où êtes-vous originaire ?

Frédérique Hermen : Bonjour, Véronique. J’ai toujours vécu en région parisienne et j'ai travaillé en entreprise pendant plus 15 ans à Paris.

EF : Où vivez-vous actuellement et depuis combien de temps ? 

FH : Je vis à Tokyo depuis presque cinq ans où j’ai accompagné mon conjoint expatrié avec mes trois enfants.

EF : Est-ce votre première expatriation ? 

FH : Non, j’ai d’abord quitté la France il y a neuf ans pour les USA, où nous avons vécu quatre ans dans le Michigan dans l’opulente banlieue de Détroit, berceau des fortunes automobiles.

EF: Quelles difficultés avez-vous rencontré au début de votre installation au Japon ?

FH : Ma première mission a bien sur consisté à « installer » toute la famille. Cela prend du temps et de l’énergie mais c’est une période intense en découvertes et nouvelles rencontres. Ce plaisir de l’exploration d’un nouveau pays – et dans le cas du Japon d’une culture très déroutante mais fascinante – des premiers contacts et repérages dans le milieu de la communauté française, a permis d’atténuer les difficultés. Celles-ci étaient surtout liées à l’investissement intense de mon conjoint dans sa prise de poste dans un environnement culturel radicalement différent et donc à son manque de disponibilité, ce qui rend les choses forcément moins faciles et peut conduire à des grands moments de solitude ! Je sais, pour avoir partagé ce sentiment avec d’autres expatriées, que c’est le lot de beaucoup d’entre nous à l’arrivée. Trouver du support auprès de femmes expatriées installées depuis plus longtemps est un bon moyen de passer plus facilement ce cap. C’est ce qui m’a beaucoup aidée.

EF : Vous êtes créatrice de bijoux et vous proposez des ateliers créatifs. Est-ce que cela a toujours été votre activité professionnelle ? 

FH : Non, j’ai fait une grande école de commerce et j’ai eu un parcours classique en audit puis en finance et contrôle de gestion en entreprise principalement dans l’industrie du luxe et de la mode. Lors de notre première expatriation aux Etats-Unis, après une pause d’un an, j’ai repris un poste dans ce domaine. Mais concilier deux vies professionnelles avec trois enfants est plus difficile lorsqu’on est à l’étranger ; j’ai donc choisi de faire une nouvelle pause après deux ans. Ayant eu peu de temps pour mes enfants pendant mes années d’activité professionnelle en France, j’ai souhaité consacrer plus de temps à ma vie familiale pour un temps et ainsi mieux profiter de notre expatriation au Japon.

EF : Comment a eu lieu cette transition personnelle et professionnelle ?

FH : Lors de cette seconde pause professionnelle, j’ai choisi de suivre des cours de bijouterie au Birmingham Bloomfield Art Center et c’est rapidement devenu une passion. J’ai découvert le plaisir de manipuler l’argent, d’explorer les techniques, de les digérer puis de commencer à créer en amateur. Peu après mon arrivée à Tokyo, le hasard des rencontres m’a donné l’occasion de vendre mes créations lors de marchés de Noël. En même temps, je commençais à ressentir le besoin de retrouver une activité suivie. J’ai eu l’idée de proposer des ateliers Bijoux à la communauté française de Tokyo. Et j’ai voulu acquérir plus de compétences techniques : je me suis inscrite à des cours de joaillerie au Hiko Mizuno college of Jewelry qui proposait un parcours à la carte.
Dans le même temps, j’ai rejoint en octobre 2010 l’équipe de Femmes Actives Japon, le réseau de Femmes Actives francophones au Japon, qui venaient d’être créé un an auparavant. Cela m’a remis sur la voie d’un projet professionnel et j’ai participé début 2011 en tant que mentorée au programme de mentorat de Femmes Actives Japon. Un peu bousculé par les événements du 11 mars, ce début de mentorat m’a encouragé à me lancer et à prendre confiance pour développer mon projet d’Ateliers Bijoux comme une vraie activité professionnelle.

EF : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre activité actuelle et comment vous comptez la développer ?

FH : A travers l’Atelier d’F je propose maintenant à Tokyo des ateliers bijoux à une clientèle variée : beaucoup de femmes japonaises anglophones, mais aussi quelques francophones, toujours des françaises ou expatriées francophones, et depuis peu à des expatriées anglophones via le Tokyo American Club. J’ai choisi de développer cette activité en étant relayée par des « agents » ou associations.

Atelier d'F
J’offre à mes clientes l’opportunité d’apprendre les techniques de base pour créer des bijoux en argent (à partir de fil et pièces d’argent et de perles de verre ou semi-précieuses) tout en faisant un vrai bijou à chaque séance. Mes clientes reviennent d’une séance sur l’autre pour explorer les nombreuses techniques de travail de l’argent et se faire plaisir en créant de jolis accessoires.

Atelier d'F

Atelier d'F
Pour l’instant j’ai choisi de ne travailler qu’à mi-temps sur mon activité. Mais j’ai plein d’envies et d’idées pour continuer à transmettre ma passion à travers ces ateliers. J’aimerais aussi pouvoir développer la vente de mes propres créations. Je travaille sur un nouveau site web. Mais je dois continuer à penser cette activité pour qu’elle soit portable, et que je puisse dans un délai raisonnable poursuivre cette aventure dans une prochaine destination.

EF : D’un point de vue personnel mais aussi professionnel, quels avantages trouvez-vous dans la réalisation d’un tel projet ?

FH : Le plaisir de se réinventer, d’oser sortir de ses zones de confort : ce n’est pas facile tous les jours, car il faut du temps pour construire et se faire connaître. Mais les réussites sont d’énormes récompenses, beaucoup plus que lorsqu’on travaille en entreprise. Il faut apprendre à se faire confiance et se lancer.
L’auto-entreprenariat permet aussi une grande souplesse dans l’organisation de son temps, ce qui permet aussi de profiter et d’être présente auprès de ses enfants !

EF : Si vous rentrez en France, pensez-vous continuer cette activité professionnelle ?

FH : C’est la grande question ! Chaque changement de pays amène à se reposer la question de son orientation professionnelle. J’ai la chance d’avoir le choix.
Aujourd’hui, j’envisage sérieusement à retravailler en entreprise. Après, selon le pays où nous « atterrirons », ce sera aussi une question d’opportunités.

EF : Pourquoi ?

FH : Mes enfants ont grandi et j’éprouve le besoin d’une activité professionnelle à temps plein. Mon implication dans Femmes Actives Japon m’a aussi permis de retrouver le plaisir de travailler en équipe, d’avancer à plusieurs sur des projets communs. En tant qu’auto-entrepreneure, on travaille beaucoup seul avec des ressources plus limitées.

EF: Quels conseils donneriez-vous à d’autres conjoints accompagnateurs souhaitant développer ou poursuivre une activité professionnelle nomade ?

FH : D’écouter leurs envies et leurs passions et de ne pas tarder pour se lancer. C’est l’expérience qui permet d’avancer.
De se faire aider pour prendre confiance, de rencontrer d’autres conjoints qui ont eu ce type d’expérience et qui se sont lancés. Trouver une association comme Femmes Actives Japon a été un élément clé de réussite de mon projet. En tant que membre cela m’a apporté de nombreuses occasions de rencontrer des femmes aux parcours professionnels très divers et pour certaines très inspirant.
En tant que membre de l’équipe Femmes Actives Japon, mon implication m’a remise dans une dynamique forte : travailler sur les projets de l’association avec une équipe formidable a joué le rôle d’une borne énergétique ! 
Je conseillerais donc vivement à chacune de s’investir dans un réseau professionnel féminin. Dans le cas de Femmes Actives Japon, les valeurs fondatrices de l’association sont omniprésentes : professionnalisme mais aussi solidarité et partage, diversité et bien sûr convivialité. Les valeurs d’entraide se conjuguent plus couramment au féminin !
Et pour celles qui sont au Japon, n’hésitez pas à prendre contact avec Femmes Actives Japon

EF : Merci Frédérique et bonne continuation !

Si vous souhaitez partager votre expérience de conjoint(e) d’expatrié auto-entrepreneur(e), écrivez-moi à contact@writerforever.com
Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation au quotidien. 
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