lundi 27 janvier 2014

Infographie : Paris versus Londres

Alors, Paris ou Londres ?


Une infographie réalisée par House Trip
Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation !

vendredi 24 janvier 2014

Des questions et mes réponses sur l'expatriation

J’ai découvert le blog de Marguerite un peu par hasard … enfin pas vraiment. Cette belle espagnole « likait » souvent mes billets sur la page Facebook de Writer Forever (mon site internet). Lorsque j’y ai lancé un petit jeu concours pour gagner un exemplaire de Finding Your Feet In Chicago, elle a participé et … elle a gagné. Par la suite, elle a écrit un super article sur mon livre qui a fait un vrai petit buzz. Cette semaine, elle me tague sur un sujet qui me concerne beaucoup : l’expatriation. Je ne pouvais que lui répondre. 

1/ Expatriée toute seule ou expatriée par amour ?

Je me suis expatriée par amour. Mais non pas pour aller m’installer définitivement ailleurs, cela aurait été trop simple. Le métier de mon mari suppose que nous déménagions en moyenne tous les trois ans à l’étranger avec un retour / séjour de trois ans en France tous les six ans. Pour résumer, nous passons deux tiers de notre vie à l’étranger et un tier en France. 

2/ Depuis combien de temps es-tu de l’autre côté de chez toi…
J’ai commencé mon parcours d’expat en 1999 ! Je vis en Chine depuis l’été 2012, après les Etats-Unis (2008 - 2012), un saut de puce en France (2005 - 2008) – et je dois dire au passage que le retour au « home sweet home » n’a pas été si sweet que cela, du moins au début – le Sri Lanka (2002 - 2005) et la Norvège (1999 – 2002). 

3/ Quels sont les mets qui te manquent le plus de ton pays d’origine ?
Ce ne sont pas les mets qui me manquent le plus car on peut toujours s’arranger, c’est la convivialité d’un repas avec des amis et l’ambiance que cela génère. Bref, les gens me manquent beaucoup plus que la nourriture. 

4/ Vis-tu à l’heure de ton pays d’accueil ou à l’heure de ton pays d’origine ?
Autant aux Etats-Unis, je vivais vraiment à l’américaine (sauf pour la nourriture et les repas !), autant en Chine, je ne sais pas pourquoi mais j’ai du mal … 

5/ Une chose, un objet que tu as toujours trimballé au long de tous tes voyages…
Mes meubles, mes livres … en fait « tout » car nous avons fait le choix de toujours « tout » prendre avec nous. Nous déménageons si régulièrement que nous souhaitons garder un fil conducteur à notre vie de nomades des temps modernes. Je pense que procéder de la sorte facilite les transitions. Par exemple, cela permet à mes filles de savoir qu’elles vont retrouver leurs chambres telles qu’elles les connaissent mais juste dans une pièce différente, dans un nouvel appartement, une nouvelle ville, un nouveau pays. Cela crée un peu de constance dans leur vie. Bref, c’est notre fil d’Ariane. 
Vous remarquerez que je mets « tout » entre guillemets car les déménagements nous permettent de ne pas accumuler de l’inutile. En revanche, je garde jalousement les livres en français (les miens et ceux de mes filles) car je ne sais pas à l’avance si j’en trouverai facilement dans le pays où je vais atterrir. 

6/ Te sens-tu étrangère une fois par jour, une fois par semaine, de temps en temps, jamais.
En Chine, tous les jours, principalement à cause de la langue que je ne maîtrise pas … et tout le reste !

7/ Songes-tu à un éventuel retour "chez toi" ?
Normalement, je rentre « pour un certain temps » en France au cours de l’été 2015. 

8/ Justement, que signifie pour toi l’expression "chez soi" ?
Je me sens chez moi là ou ma famille au sens très réduit (mon mari et mes deux filles) se trouve. Aujourd’hui, chez moi, c’est à Shanghai et nulle part ailleurs, ce qui peut sembler très contradictoire, n’est-ce pas !
Apres toutes ces années à l’étranger, « la maison » avec un grand M est une notion très ambivalente pour moi. Il est parfois difficile de faire comprendre cela à mon entourage en France pour qui « chez moi » cela doit être en France. Ce n’est pas si simple que cela. Désormais chez moi c’est aussi un petit peu à Oslo, à Colombo, à Chicago, (pour la rime en « O » on ne l’a vraiment pas fait exprès !) et aussi à Shanghai (si on commence une rime en « aille », je crains le pire !).

9/ Quelle est la leçon que tu tires, pour l’instant, de ces années d’expatriation ?
Je martèle sur mon blog et ailleurs que pour s’intégrer dans une culture différente, il faut apprendre la langue du pays. En Chine, je me rends compte que c’est quand même un chouïa compliqué même si on y met vraiment du sien. Alors, je bidouille, je m’adapte et j’essaie de trouver d’autres moyens. Bref, expatriation rime avec adaptation, toujours et encore mais aussi et surtout avec résilience. Vivre à l’étranger forge le caractère. 

10/ Réponse à cette question que j’oublie de te poser et à laquelle tu voudrais tellement répondre…
Dans la vie, je suis écrivain et rédactrice indépendante. J’adore mon métier. Alors, si vous souhaitez en savoir davantage à ce sujet, je vous recommande de visiter mon site internet : Writer Forever. Eh oui, j’ose me faire de la pub, car on n’est jamais mieux servi que par soi-même et parce qu’il n’y a pas que l’expatriation dans ma vie !

Merci Marguerite pour ce tag fort sympathique. 

Source illustration : Free Digital Photo

lundi 13 janvier 2014

Critique de livre : Une odeur de gingembre d'Oswald Wynd

Aujourd’hui, une "critique de livre" d’un genre différent pour un petit bijou littéraire. 

En juin 2013, j’ai lu un livre absolument superbe que je vous recommande vivement. Il s’agit de Une odeur de gingembre d’Oswald Wynd. Au cours de ma lecture, j’ai relevé dans mon carnet de notes de l’époque des extraits de ce roman qui m’ont interpellé et qui font particulièrement sens pour toute personne qui s’expatrie. Je les ai retrouvées aujourd’hui et je ne peux m’empêcher de les partager avec vous. 

Mais tout d’abord voici le texte de la quatrième de couverture pour vous mettre l’eau à la bouche et mieux comprendre le contexte de ce roman : 

« En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collinsgsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l'originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme. »

Voici les extraits que j’ai relevés au cours de ma lecture :

Page 44
« Voyager semble faire plus que mettre une simple distance entre votre famille et vous, et augmente le nombre de choses dont vous ne pouvez pas leur parler de peur de les choquer, alors que vous les avez vues et que vous y avez réfléchi. Cela est attristant. » 
Je n’aurai pas pu le dire mieux. 

Page 53
« Tous les bâtiments que je vois de ma fenêtre sont européens et à part les pousse-pousse et ces chinois que l’on voit dans les rues, je n’ai pas du tout l’impression d’être en Orient. »
C’est tellement vrai et toujours vrai, surtout le quartier où j’habite à Shanghai. 

Page 64
« Il m’arrive la nuit de me sentir si isolée dans mes pensées (…). Il est possible que ce genre de réflexion soient habituelles à ceux qui voyagent, qui n’ont pas leur environnement normal et dont toutes les possessions sont réduites à une malle et deux caisses ».

Page 224
« Je crois bien que ne réussissent vraiment dans la vie que les gens à qui il n’arrive rien, et qui planifient leurs jours comme la trajectoire d’un bateau sur une carte, sans jamais quitter leur boussole des yeux. »
Je ne suis pas vraiment d’accord avec ce que l’auteur fait dire à son personnage. Lorsque l’on vit à l’étranger, il faut savoir saisir les opportunités quand elles se présentent et le personnage de Mary en est un très bel exemple. 

Ce roman écrit en 1977 est d’une grande modernité. Un livre à lire absolument si vous êtes expatriée en Asie de l’Est, notamment en Chine ou au Japon. 

Et vous, qu'en pensez-vous ? Partageons notre expérience pour mieux vivre notre expatriation. 

lundi 6 janvier 2014

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