lundi 27 juin 2011

Résultats de l’enquête sur l’expatriation au féminin sur Femmexpat

En juin 2010, j’avais relayé sur ce blog la préparation d’une enquête par le site Femmexpat sur l’expatriation des femmes. Nombreuses sont celles qui ont répondu au questionnaire en ligne. Les résultats de cette enquête viennent d’être publiés et vous pouvez les lire ici. Ils sont riches d’enseignements. Une étude à mettre dans les mains de tous les RH des entreprises et des organismes publics qui envoient leurs salariés ou agents et leurs familles à l’étranger. 

Les chiffres à retenir :
  • Les conjointes d’expatriés ont un niveau d’études élevé. Un tel constat démontre bien que la femme expatriée d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a 20 ou 30 ans. La population a changé et les attentes ne sont plus les mêmes, notamment sur le plan professionnel. La nouvelle génération de femmes expatriées est à la fois celle qui a été élevée dans un contexte de discours féministes mais aussi dans celui du « 80% d'une classe d'âge atteignant le niveau du baccalauréat en l'an 2000 » (loi votée en 1985). 
  • 41% des conjointes expatriées ne peuvent pas travailler à l’étranger et principalement à cause de leur visa qui les en empêche. Autrement dit avant de partir, il est essentiel de vérifier auprès des RH de l’entreprise de votre conjoint quel type de visa vous aurez. Mais ne vous contentez pas de cette source. Faites votre propre recherche. L’étude de Femmexpat donne une excellente ressource pour cela : Permits Foundation.
  • 95% des femmes expatriées pensent que l’expatriation est une réussite en termes d’enrichissement personnel et 62 % déclarent avoir réalisé leurs objectifs personnels et familiaux. Toutefois, 63% des conjointes expatriées pensent que leur séjour à l’étranger n’est pas une réussite sur le plan professionnel. 
  • 49% des conjointes expatriées disent ne pas se sentir reconnues socialement. Il est clair qu’on en passe toutes par là. Pendant quelques mois, on est seulement « l’épouse de … », « la mère de … ». Il faut se reconstruire socialement parfois et même souvent professionnellement quand il est possible de travailler. C’est dur, mais n’est-ce pas un magnifique challenge à relever ? Allez, les filles, on se booste, on se réinvente et on en est fier ! 
  • 58% des femmes interrogées déclarent ne pas avoir été préparées à l’expatriation. Ah bon, parce qu’il y en a qui ont la chance de l’être ? Les veinardes. Personnellement, j’ai tout découvert sur le tas en 1999 … ainsi qu’une langue bizarre : le norvégien ! Ceci dit, je suis tout à fait d’accord avec le message que veut faire passer l’étude : une préparation (et pas seulement linguistique) est INDISPENSABLE pour que l’expatriation en famille soit une réussite. C’est l’organisation (privée ou publique) qui a terme sera gagnante. 
Pour compléter la lecture de cette étude réalisée par Femmexpat, je vous conseille de lire l’article de Tanya Mohn intitulé « Plight of the Expat Spouse » publié le 20 juin 2011 dans The New York Times. Cet article va dans le même sens et donne à la fin l’exemple d’une femme qui a su se réinventer professionnellement dans le cadre de son expatriation en devenant entrepreneur. Une des meilleures options pour celles ou ceux qui sont « serial expat ». 

Et vous, vous en pensez quoi ? Etes-vous heureuse en expatriation ? Pensez-vous que celle-ci soit une réussite personnelle, familiale, professionnelle ? Pensez-vous avoir été suffisamment préparée à cette aventure ? Partageons notre expérience pour mieux vivre notre expatriation. 

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