Voilà 5 mois que je suis rentrée en France. Et pour être honnête, je suis heureuse d’être chez moi. Contrairement à certains expatriés qui vivent le retour en France comme une « punition », je me sens bien dans mes baskets en France.
Les connaisseurs me diront que je suis encore dans la phase « lune de miel » du choc culturel inversé et ils ont sans doute raison. Il faut dire qu’il s’agit de ma seconde expérience en terme de retour. J’ai appris des erreurs commises lors de la première. Mes attentes sont réalistes et conformes aux chemins personnel et professionnel que je souhaite suivre. De plus, je me suis réinstallée dans le même quartier que lors de notre dernier retour en France. Cela aide … logistiquement parlant.
La seule ombre au tableau vient sans doute des attentes que les autres ont parfois à mon égard. Par rapport à cela, j’ai noté une question que l’on me pose de manière récurrente : « tu vas chercher du travail ? »
Si la personne, qui me pose cette question, ne connait pas mon parcours et ne sait rien sur le milieu de l’expatriation, je ne lui en veux pas. Je résume rapidement la situation, j’explique quelle est mon activité professionnelle.
En revanche, quand la question est posée par une personne qui sait, j’ai du mal à me contenir, car PUREE de PETITS POIS, je n’ai jamais cessé de travailler durant ces sept dernières années !!! Travailler pour soi, en son nom, indépendamment d’une entreprise, ça ne serait pas du travail ?
J’ai parfois l’impression que ce qui sous-tend cette question, c’est : « c’est bien gentil ton activité, mais maintenant, il serait peut-être temps que tu te trouves un vrai boulot ».
Rentrer en France, rentrer d’expatriation, voudrait dire, rentrer dans le rang ou plutôt dans le moule, celui du salariat. Le plus vite possible. Et pourtant, c’est souvent l’inverse qui se produit.
Mais le pire, au fond, ce sont ceux qui ne posent aucune question. Ceux qui font silence radio sur les aspects professionnels quand ils te voient. Ceux qui ne s’intéressent pas à ce que tu fais de tes journées parce qu’ils considèrent que cela n’a pas du beaucoup changé par rapport à ce que tu faisais à l’étranger, à savoir pas grand chose. En général, ce sont aussi ceux qui ne te posaient aucune question sur ce que tu faisais là-bas. L’indifférence perdure. Tu es rentrée. C’est bien. Et quand est-ce que tu repars ? C’est la question qu’ils te posent.
Et ça, c’est la deuxième question qui tue.
A leurs yeux, tu es devenue celle qui n’est que de passage. Celle à qui, il ne faut pas trop consacrer de temps, car tu vas repartir, c’est fort probable.
Là, ça picote un peu au coin des yeux. Je crois que la phase « Lune de miel » est terminée.
ouh .. mais même quand tu es à l'étranger et que tu travailles chez toi comme toi, il y a les mêmes questions, les mêmes reflexions, venant des copines ici, mais aussi venant des amis en france : "bon alors, elle bosse, elle fait quoi de ses journée ?" "OUI chez moi, comme une dingue pour un truc que j'aime et qui me correspond" .. bon courage, Véronique, les préjugés sont durs à évacuer, le tout est de se sentir bien dans ce que l'on fait en évacuant les autres...
RépondreSupprimerMerci Isabelle, c'était un peu déjà comme ça à l'étranger c'est vrai. Mais je le ressens plus ici. Il faut juste que je trouve les bonnes personnes, le bon réseau. Merci et à bientôt sur Expat Forever.
SupprimerC'est un très bel article, Véronique.
RépondreSupprimerEt même sans un retour d'expatriation, je partage certains aspects.
Courage courage courage !
Et à très très vite :-)
Bonjour Margarida, oui c'est la problématique de l'auto-entrepreneur, de celui ou celle qui travaille chez elle et a des horaires flexibles !! On en a parlé ;) Oh oui, à très bientôt ! On est sur les mêmes problématiques. À très bientôt sur Expat Forever et en vrai aussi puisque maintenant c'est possible !!!
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