lundi 23 novembre 2015

Retour d’expatriation : les deux questions qui tuent !



Voilà 5 mois que je suis rentrée en France. Et pour être honnête, je suis heureuse d’être chez moi. Contrairement à certains expatriés qui vivent le retour en France comme une « punition », je me sens bien dans mes baskets en France. 

Les connaisseurs me diront que je suis encore dans la phase « lune de miel » du choc culturel inversé et ils ont sans doute raison. Il faut dire qu’il s’agit de ma seconde expérience en terme de retour. J’ai appris des erreurs commises lors de la première. Mes attentes sont réalistes et conformes aux chemins personnel et professionnel que je souhaite suivre.  De plus, je me suis réinstallée dans le même quartier que lors de notre dernier retour en France. Cela aide … logistiquement parlant.

La seule ombre au tableau vient sans doute des attentes que les autres ont parfois à mon égard. Par rapport à cela, j’ai noté une question que l’on me pose de manière récurrente : « tu vas chercher du travail ? »

Si la personne, qui me pose cette question, ne connait pas mon parcours et ne sait rien sur le milieu de l’expatriation, je ne lui en veux pas. Je résume rapidement la situation, j’explique quelle est mon activité professionnelle

En revanche, quand la question est posée par une personne qui sait, j’ai du mal à me contenir, car PUREE de PETITS POIS, je n’ai jamais cessé de travailler durant ces sept dernières années !!! Travailler pour soi, en son nom, indépendamment d’une entreprise, ça ne serait pas du travail ? 

J’ai parfois l’impression que ce qui sous-tend cette question, c’est : « c’est bien gentil ton activité, mais maintenant, il serait peut-être temps que tu te trouves un vrai boulot ». 
Rentrer en France, rentrer d’expatriation, voudrait dire, rentrer dans le rang ou plutôt dans le moule, celui du salariat. Le plus vite possible. Et pourtant, c’est souvent l’inverse qui se produit.

Mais le pire, au fond, ce sont ceux qui ne posent aucune question. Ceux qui font silence radio sur les aspects professionnels quand ils te voient. Ceux qui ne s’intéressent pas à ce que tu fais de tes journées parce qu’ils considèrent que cela n’a pas du beaucoup changé par rapport à ce que tu faisais à l’étranger, à savoir pas grand chose. En général, ce sont aussi ceux qui ne te posaient aucune question sur ce que tu faisais là-bas. L’indifférence perdure. Tu es rentrée. C’est bien. Et quand est-ce que tu repars ? C’est la question qu’ils te posent.

Et ça, c’est la deuxième question qui tue. 

A leurs yeux, tu es devenue celle qui n’est que de passage. Celle à qui, il ne faut pas trop consacrer de temps, car tu vas repartir, c’est fort probable.


Là, ça picote un peu au coin des yeux. Je crois que la phase « Lune de miel » est terminée. 

lundi 2 novembre 2015

Retour de blog


Quatre mois se sont écoulés depuis mon dernier billet. Quatre mois de silence. Quatre mois sans billets mais pas quatre mois sans écriture. Au contraire. J'ai écrit ailleurs avec un autre objectif, celui de terminer un roman. Objectif atteint. 

Et puis je dois le dire : j'avais aussi besoin d'une parenthèse, d'une accalmie par rapport au sujet de l'expatriation. Après sept ans à l'étranger (quatre aux Etats-Unis et trois en Chine, pour ceux qui n'aurait pas suivi), dont cinq ans de blogging sur la thématique, j'avais besoin d'une pause dans tous les sens du terme : ne plus la vivre, ne plus l'écrire et apprécier chaque instant du retour. Mission accomplie.

Alors ne vous étonnez pas : 

  • si j'écris moins ici, c'est parce que je le fais plus ailleurs.
  • si je blogue moins, ce n'est pas parce que mon retour se passe mal mais parce que je souhaite le vivre pleinement et pas forcément derrière un écran. 
Si je souhaite continuer à écrire sur ce blog tout en poursuivant mes autres projets rédactionnels,  il me faudra trouver un autre rythme, un nouveau souffle, un nouvel angle pour ce blog. Est-ce que j'y parviendrai ? Je n'en sais rien. Mais c'est un beau défi à relever !





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