samedi 31 mars 2012

Visiter Chicago en trois jours avec des enfants


Chicago vu du ciel
Découvrez Chicago en famille ! C’est possible grâce à un emploi du temps qui alterne visites culturelles, shopping et détente tout en permettant aux parents d’explorer la ville. 

Vous en avez assez des jérémiades de vos ados qui ne veulent plus vous suivre dans les musées et ne pensent que shopping et jeux vidéos. Les plus petits sont fatigués et ne rêvent que d’une escale au parc ou dans un square. Ne cherchez pas plus loin. Venez à Chicago où vous contenterez tout le monde, y compris vous, les parents. 

Jour 1 : Découverte de Chicago.
  • Prenez tout d’abord le temps d’avoir une meilleure vision d’ensemble de la ville. Pourquoi ne pas le faire depuis le dernier étage d’un des nombreux gratte-ciels de la ville ? Pour cela, deux possibilités s’offrent à vous : la John Hancock Tower (ou Big John) et la Willis Tower (anciennement Sears Tower). La première se situe au début de Michigan Avenue dans le quartier de Gold Coast. Au 94ème étage se trouve l’Observatoire John Hancock. Il existe différents tarifs mais ils incluent tous un « multimedia tour » gratuit. Il s’agit d’un petit appareil audio qui guidera adultes et enfants dans leur visite. Ce tour est disponible en français. Quant à la Willis Tower, elle se situe dans la partie ouest du Loop, le quartier d’affaires de Chicago. Au 103ème étage se trouve le Skydeck qui vous permettra d’avoir une vue imprenable sur toute la ville. La grande attraction de la Willis Tower a été l’ajout en 2009 d’énormes boîtes en verre (ledges) qui vous donnent l’impression d’être suspendue dans le vide. Une expérience unique !

  • Une fois redescendu sur le plancher des vaches, direction Michigan Avenue et le Magnificient Mile ! Si vous avez choisi de voir la ville depuis la John Hancock Tower, vous y êtes déjà. Le Magnificient Mile est cette partie de Michigan Avenue qui part du croisement avec Oak Street jusqu'à la rivière Chicago au sud. Tous les plus beaux magasins y sont concentrés. C’est un peu l’équivalent de nos Champs-Elysées. A quelques pas de la John Hancock Tower, à côté de Macy, se trouve le magasin American Girl. Il s’agit d’une visite incontournable pour les petites filles et leurs mamans. Même les plus réticentes n’y résisteront pas. Il s’agit d’un magasin de poupées, mais pas n’importe lesquelles. Ce sont des reproductions de nos petites têtes blondes (brunes ou rousses). Vous découvrirez aussi des poupées « historiques » qui donnent une touche éducative à l’ensemble. 
  • Pour terminer la journée de manière relaxante, dirigez vous vers Millenium Park. Ce parc, situé au cœur de la ville et à proximité du lac, regorge d’activités. En hiver, on y patine. En été, les activités pour les enfants y sont nombreuses : concerts, expositions, festivals, etc. … De nombreuses sculptures y sont présentes. La plus connue et la plus appréciée est sans doute la « Cloud Gate », rebaptisée le « Bean » par les habitants de Chicago. Ne manquez pas de vous y regarder et de vous y photographier ! A proximité se trouve la « Crown Fountain ». Les enfants vont adorer ! Si vous visitez Chicago en été, ce sera un bon moyen de les rafraîchir après une longue journée de découvertes et de marche. Prévoyez maillot de bain (sous les vêtements), change et serviette de bain, car ils ne résisteront pas. 

Jour 2 : Culture et loisirs de 7 à 77 ans.
  • Pour cette deuxième journée à Chicago, il s’agira d’alterner les envies des uns et des autres. Le matin sera culturel avec la visite du Museum Campus au sud de la ville. Il regroupe le Field Muséum (musée d’histoire naturelle), le Shedd Aquarium et l’Adler Planétarium. Vous ne pourrez pas visiter les trois en une matinée. L’aquarium semble mieux adapté pour de jeunes enfants qui adoreront les dauphins, les bélugas et autres pingouins. Les passionnés de dinosaures choisiront le Field Museum afin d’admirer le squelette de Sue, un Tyrannosaure, qui trône au milieu de l’immense hall du musée. 
  • L’après-midi sera sous le signe d’une relative détente avec la visite du zoo de Lincoln Park et de sa ferme au nord de la ville. En plus des animaux, vous pourrez y prendre le goûter et contenter les tout-petits avec un tour ou deux de manège ou faire une pause active dans le square aménagé en face de l’entrée ouest du zoo. 


Jour 3 : Shopping et détente.
  • Avant de quitter Chicago, Navy Pier, situé au bord du lac Michigan et à quelques minutes de Michigan Avenue, vous permettra à la fois de faire vos dernières emplettes mais aussi pourquoi pas de faire une excursion en bateau sur le lac, d’admirer la ville une dernière fois depuis la grande roue ou mieux encore depuis une montgolfière. 
  • Afin de recharger vos batteries et celles de vos enfants, un après-midi à la plage s’impose pour terminer votre séjour. Les plages les plus accessibles depuis le centre ville de Chicago sont Montrose Beach, North Avenue Beach, North Shore Beach et Oak Street Beach. 


Cet article a été initialement publié sur Suite101.fr le 3 mars 2010 © Véronique Martin-Place.

lundi 26 mars 2012

Mini-enquête


Chers lecteurs et lectrices,

J’espère que vous appréciez toujours autant le contenu de ce blog qui aura deux ans au mois d’avril. 

Aujourd’hui, je vous sollicite afin de mieux comprendre ce que vous recherchez. Pourriez-vous répondre s’il vous plaît à la question suivante dans la zone commentaire de ce billet ?

Quel mot taperiez-vous ou avez-vous tapé sur Google pour accéder à ce blog ?

Merci d’avance pour toutes vos réponses ! Cela me sera d’une très grande utilité. 

A bientôt sur Expat Forever !

jeudi 22 mars 2012

Comment rencontrer des familles quand on vient vivre à Chicago ?


Vue de Chicago downtown depuis Lincoln Park
Dans ce billet, je donne des pistes pour que les nouvelles familles expatriées francophones venant vivre à Chicago s’intègrent rapidement.

En effet, une des plus grosses difficultés des familles expatriées lorsqu’elles s’installent dans un nouveau pays, c’est de se reconstituer un réseau amical et social. C’est pourquoi l’objectif de ce billet est de vous donner des trucs et astuces pour que selon vos envies et besoins, vous puissiez rencontrer soit des familles expatriées francophones, soit des familles américaines à Chicago. 
  • Rencontrer des familles expatriées francophones en adhérant aux associations ou groupes français de Chicago. 
Ils sont nombreux et tous très intéressants. Néanmoins certains d’entre eux sont plus actifs en termes d’organisations d’événements conviviaux ciblant les familles. Voici selon moi, les incontournables :
  1. French in Chicago : Le portail interactif de la communauté française, francophone et francophile de Chicago. Ce groupe dont les membres sont plutôt jeunes organise des soirées crêpes, des apéros mensuels, un tournoi de foot, etc. … Un bon moyen donc pour rencontrer de jeunes familles expatriées à Chicago.
  2. L’UFEC (Union des Français de l’Etranger – Section Chicago) est la plus anciennes des associations françaises et francophones de Chicago et de sa région. Sa composition est aussi plus âgée et donc des familles avec des enfants plus grands. Cette association organise régulièrement des événements de toutes sortes : apéros, diners, gala, sorties sportives. 
  3. Le groupe Meet Up des French Moms de la Gold Coast et de Lincoln Park : Meet Up est le plus large réseau mondial de groupes locaux. Une fois membre, vous pouvez créez votre propre groupe en fonction de vos centres d’intérêts ou rejoindre un groupe déjà existant. Des mamans expats françaises ont créé leur groupe dans les quartiers Gold Coast et Lincoln Park. Elles organisent des cafés et playdate avec les enfants et des soirées tarots rien que pour les mamans. 
  4. La communauté catholique francophone de Chicago : si vous êtes catholiques et pratiquants, vous pourrez y pratiquer votre foi en français mais aussi rencontrer des familles francophones venant d’écoles et de quartiers différents de Chicago dans le cadre des messes mensuelles ou d’évènements ponctuels.

  • Rencontrer des familles américaines à Chicago
Si vos enfants sont très jeunes, pas encore scolarisés ou inscrits à l’école française, vous souhaitez peut-être quand même les mettre en contact avec la culture américaine tout en vous faisant des amis du cru. Pas toujours facile. Voici donc quelques petits conseils, que j’ai personnellement testé :

  1. Intégrer des réseaux de familles : Neighborhood Parents Network (NPN) dont la mission est de mettre en relation des communautés de familles avec les ressources dont ils ont besoin. Une mine d’infos pour les parents quelque soit l’âge de vos enfants. Un autre groupe dédié aux familles dont le succès ne fait que s’accroître est Families In The Loop. Leur mission est la suivante : faire en sorte qu’être un parent dans le centre ville de Chicago soit plaisant et social, mettre en relation les familles avec les meilleurs services de la ville. Si vous souhaitez en savoir plus, FITL organise le 25 mars un événement convivial pour les familles : le Spring Fling (brunch et danse pour les parents et les enfants). 
  2. Inscrire ses enfants a des activités sportives typiquement américaines (comme le base-ball, le soccer, Lacrosse, le foot américain, etc…) est aussi un excellent moyen de rencontrer des parents américains. Toutes ses activités sont basées sur la forte implication des parents dans l’organisation des matchs, des entrainements et des goûters. Un excellent moyen pour socialiser et devenir de vrais locaux, d’autant que le sport est un élément clef de la société américaine. 
  3. Adhérer a des indoors playgrounds en vue des longues journées d’hiver quand on a des enfants de moins de six ans. Il y en a beaucoup à Chicago et les plus connus sont Little Beans Cafe, Fantasy Kingdom, Bubbles Academy

Et vous, quels sont vos conseils pour rencontrer d’autres familles dans votre pays d’accueil ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

vendredi 9 mars 2012

Interview d'expat : rencontre avec Marc Martin-Gianni, fondateur du site Télétuteur


Marc Martin-Gianni
Une fois par mois, Expat Forever vous propose de rencontrer une femme expatriée, un expat entrepreneur ou parfois les deux en même temps afin de mieux comprendre et d’appréhender la vie au quotidien en expatriation. 

Ce mois-ci, la donne change puisque c’est un homme, Marc Martin-Gianni, qui s’est prêté au jeu des questions réponses ! Marc en est déjà à sa quatrième expatriation en tant que conjoint accompagnateur. Il vient de créer son entreprise en ligne, Télétuteur, qui selon moi intéressera beaucoup les familles expatriées francophones !

Expat Forever: Bonjour Marc. D’où êtes-vous originaire ?

Marc Martin-Gianni : Bonjour. J’ai des origines corses et dauphinoises ; mais le côté corse l’emporte largement. J’espère les bons côtés uniquement. Mais ma base est à Lyon, depuis 1986.

EF : Où vivez-vous actuellement et depuis combien de temps ? 

MM-G : Nous vivons presque entre deux villes puisque que notre code postal correspond à Bethlehem et que nos taxes sont payées à Lower Nazareth. Ces deux villes sont situées en Pennsylvanie, dans la Lehigh Valley, à deux heures de New York et environ une heure de Philadelphie. 

EF : Est-ce votre première expatriation et quelle en est la raison ? 

MM-G : C’est ma quatrième expatriation, si je compte celle de ma petite enfance. J’ai en effet passé six ans au Maroc, juste après ma naissance en Corse. A part cette expatriation donc, les trois autres avaient pour raison principale et unique l’amour... J’ai suivi ma femme qui a eu la possibilité de partir pour le compte de sa société. 

EF : Pouvez-vous retracer votre parcours d’expatrié et votre ressenti personnel pour chacun des endroits ou vous avez vécu jusqu'à maintenant ?

MM-G : A l’âge adulte, ma première expatriation date de 1999. J’ai passé trois ans et demi à Hong Kong. C’est un très bon souvenir. Nous étions jeunes et beaux... sans enfants surtout, ce qui nous a permis de voyager énormément (Vietnam, Chine, Bali, Australie, Nouvelle Zélande, Malaisie, Thaïlande, Philippines). J’ai appris à aimer un continent qui ne m’attirait pas beaucoup à l’époque. Notre premier enfant est né là-bas, ce qui crée des liens encore plus forts.
Après un retour sur Lyon de six ans, nous sommes repartis en 2008 au Canada, à Toronto, initialement pour trois à cinq ans, mais nous n’y sommes restés que deux ans. Toronto est une grande ville cosmopolite avec une forte composante asiatique. Cela nous a fortement rappelé Hong Kong, d’autant que le quartier où nous vivions était « très asiatique ». Nous y avons retrouvé de bons restaurants chinois. Nous avions un cercle d’amis (essentiellement français) avec qui nous avons fait beaucoup de week-ends dans des cottages au bord des lacs. Nous avons pas mal voyagé dans le pays et même passé un jour de l’an à Cuba. C’est une bonne expérience également... trop courte.
Depuis 2010, nous vivons donc aux Etats-Unis. Les choses sont assez différentes puisque nous sommes plus dans la campagne ce qui a des avantages (maison plus grande avec piscine, tranquillité, gens plus relax) et des inconvénients (moindre offre culturelle surtout), mais NYC et Philadelphie ne sont pas trop loin et il se passe aussi des choses ici, mais surtout cela nous oblige à avoir une voiture. C’est indispensable pour tout, ce qui n’était pas le cas à Toronto et encore moins à Hong Kong où nous n’avions d’ailleurs pas de voiture. Il est également plus difficile de trouver un emploi que dans une grande ville.

EF : Pensez-vous qu’il est plus difficile d’être un conjoint accompagnateur quand on est un homme que lorsque l’on est une femme ? Pourquoi ?

MM-G : Je ne suis pas sûr que cela soit plus dur pour un homme. Tout dépend si l’on travaille ou pas. Si on a le statut “d’homme au foyer“, cela est peut-être plus dur à vivre pour certains. Le conditionnement social fait que même chez les plus jeunes, il peut être mal vu pour un homme de rester à la maison pendant que madame travaille. Mais si on assume cela... il n’y a pas de problème. 
Il me semble qu’en général, les problèmes que celui qui accompagne peut rencontrer ne sont pas liés au sexe : la frustration née de l’arrêt ou de la mise entre parenthèses d’une carrière, l’isolement relatif... mais je peux me tromper. Et puis les mamans regardent souvent avec tendresse les rares papas qui amènent leurs enfants à l’école... ça n’est pas désagréable. 

EF : Quel est votre vécu par rapport au fait d’être un conjoint accompagnateur? Quelles ont été et sont les réactions autour de vous ?

MM-G : Mon vécu est assez mitigé en fait. Quand je travaillais (j’ai enseigné à Hong Kong et à Toronto), il n’y avait pas de soucis. Le fait de ne plus travailler depuis notre arrivée aux Etats-Unis est plus pénible à vivre. Quand je dis travailler, je parle d’un travail “socialement reconnu“. Je ne suis pas inactif depuis deux ans, j’ai suivi deux formations de scénariste, j’écris un roman et je viens de créer un site. Mais ce sont des activités pour l’instant peu productives (financièrement et socialement) et ce sont des activités solitaires. L’isolement est sans doute la chose la plus difficile à vivre. J’ai des activités à l’extérieur pour palier à cela (karaté, yoga, cours d’anglais...) mais le fait de ne pas être professionnellement inséré est plus délicat à assumer. Je n’ai jamais connu le chômage en France, mais je comprends ce que peuvent ressentir des chômeurs de longue durée... et je n’ai pas derrière moi de pression financière puisque le statut de mon épouse nous permet de vivre confortablement.
Mais encore une fois et pour rebondir sur la question précédente, je pense qu’une femme qui aurait été active avant l’expatriation, aurait pu avoir le même ressenti.
Les réactions autour de nous n’ont jamais été négatives, que ce soit de la part de la communauté expatriée ou de la part des “locaux“. 

EF: Quelles difficultés avez-vous rencontré au début de votre installation aux Etats-Unis ?

MM-G : Pas de difficultés particulières si ce n’est l’isolement évoqué auparavant. Le fait d’avoir passé deux ans à Toronto a permis un atterrissage en douceur. Le choc aurait été sans doute plus “rude“ si nous étions arrivés directement de France. Toronto est une grosse ville nord américaine, semblable à beaucoup de villes américaines. Les gens sont plus ouverts ici, plus curieux aussi. Toronto a les tares des grosses villes comme Paris : gens pressés, stressés par le rythme...

EF : Vous avez créé en 2012 le site Télétuteur. Comment et pourquoi avez-vous été amené à développer un tel projet ? 

MM-G : Ce site que je viens de créer est probablement né du fait que je possède la triple casquette de père (qui doit suivre les devoirs et c’est parfois “intense“), d’enseignant (qui avait un réel besoin de reprendre contact avec son métier de base) et d’expatrié (qui connaît les difficultés que peuvent créer l’éloignement pour trouver des gens compétents en éducation et parlant français). Un cours via Skype ne remplacera pas une relation “directe“ en face à face, mais dans des cas bien précis, cela me semble une solution très intéressante et prometteuse. Et je pense que dans le futur, la technologie nous permettra d’aller plus loin.


EF : Quels genres de services proposez-vous ? 

MM-G : Le site Télétuteur s’adresse en priorité aux enfants expatriés (aux Etats-Unis ou ailleurs) qui ne suivent pas une scolarité dans un système français, et dont la durée d’expatriation est plus ou moins connue. Cela dit, je suis ouvert à toutes propositions.
Je propose 3 types de services : 
- une aide aux devoirs ou un suivi du programme du CNED.
- un soutien scolaire en cas de difficultés passagères ou plus profondes.
- une préparation à l’apprentissage de la lecture pour les enfants de cinq ans. Cela peut être très utile et efficace pour des enfants dont le retour en France coïncidera avec une entrée au CP. 
Je propose également des cours de français à des non francophones.


EF : Sur le moyen – long terme, comment souhaitez-vous faire évoluer ce projet ?

MM-G : J’espère que ce site coïncidera à des attentes et qu’il prendra de l’ampleur. C’est mon ambition. Si cela ce passe ainsi et que la demande dépasse l’offre, je souhaite pouvoir m’associer avec d’autres collègues à travers le monde pour avoir une offre suffisante qui de plus ne souffrira pas des décalages horaires. Mes expatriations m’ont permis de nouer des liens solides en Asie et au Canada.  

EF : D’un point de vue personnel mais aussi professionnel, quels avantages trouvez-vous dans la réalisation d’un tel projet ?

MM-G : Si je devais me définir par un seul mot, je dirais création (ou créateur). Un enseignant est pour moi un créateur : créateur de l’envie d’apprendre chez ses élèves, création des conditions et des situations pour la progression de ses élèves. Je détruis mes fiches de préparation d’une année sur l’autre (je peux garder les idées, les moyens, pas les fiches) pour avoir le plaisir et l’effort à faire de les recréer l’année suivantes (si j’ai le même niveau). J’écris, je peins, je construis des objets pour mes enfants... La création est un moteur pour moi. Donc créer un site et une micro entreprise était une nouveauté pour moi, un challenge excitant.
Je suis inquiet de l’état du système éducatif public français et s’il n’est pas réformé en profondeur, je pense que les choses ne vont pas s’arranger. Si ce site se développe bien, il pourrait me permettre à terme de quitter l’Education Nationale... non sans regrets.

EF: Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre vie d’expatrié et pourquoi ?

MM-G : Ce qui me plaît le plus c’est ce qui m’enrichit : la découverte et la confrontation parfois à une culture différente, à des mentalités différentes. J’ai compris pas mal de choses sur les Etats-Unis depuis que je suis là. Pour être totalement honnête, la vie d’expatrié permet aussi, quand l’un des deux a le statut d’expatrié, d’avoir un niveau de vie supérieur à celui que nous avions en France. C’est un aspect non négligeable qu’il faut garder à l’esprit avant le retour en France. Cela permet de nombreux voyages pour découvrir le pays.

EF : Qu’est-ce que vous détestez le plus dans ce mode de vie et pourquoi ?

MM-G : Il n’y a rien que je déteste... heu si peut-être le fait qu’ils conduisent mal et qu’ils fassent presque tout dans leur voiture.
Plus sérieusement, ce qui me dérange le plus, c’est l’éloignement avec la famille. Je suis fils unique, mes parents vieillissent, donc cela crée une petite pression. Mais la technologie moderne permet de nous parler et de nous voir une fois par semaine via Skype. Lors de notre première expatriation, nous avions offert à nos parents des fax... Internet commençait à peine...

Q: Que conseillerez-vous à d’autres hommes qui s’apprêtent à suivre leur conjointe à l’étranger pour la première fois ?

MM-G : S’ils s’apprêtent à partir, c’est que la décision est donc prise. 
Chaque cas étant unique, il est difficile de donner des conseils généraux. Je leur recommande après la phase d’installation et de découverte, soit de chercher un emploi dans la mesure du possible, soit de s’impliquer dans des associations, de faire du sport en club, de participer à la vie de l’école de leurs enfants si enfants il y a, et surtout d’essayer de comprendre en profondeur la culture, la sociologie du pays qu’ils habitent.
Je crois que c’est à nous de faire l’effort d’aller vers les habitants du pays qui nous accueille, pas le contraire.

EF : Merci Marc et longue vie à Télétuteur !

MM-G : Merci à vous, Véronique. 

mardi 6 mars 2012

Conférences sur l’expatriation et la recherche d’emploi aux Etats-Unis


Au mois de mars, deux dates clefs sont à retenir pour ceux et celles qui veulent en savoir plus sur l’expatriation et la recherche d'emploi aux Etats-Unis.

  • ExpatUnited organise le 8 mars à 15h00 (heure française) une conférence au titre prometteur : Les cinq clefs d’une expatriation réussie. L’intervenante sera Sophie de Puybaudet, coach et formatrice spécialisée en expatriation. Pour en savoir plus et pour s’inscrire, consultez le site d’ExpatUnited


  • Le site Femmes de Challenge organise une conférence-interview dont l’invitée du mois est Myriam Le Cannellier, co-fondatrice et directeur du cabinet de recrutement DSML Executive. Elle répondra aux questions sur la recherche d’emploi aux Etats-Unis. Attention, cette conférence concerne en priorité les personnes qui ont déjà un visa de travail. Rendez-vous le 22 mars a 19h00, heure française. Pour en savoir plus et pour s’inscrire, consultez le site Femmes de Challenges.

A vos claviers ...

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