mercredi 29 juin 2011

L’idée originale d’un expat à Londres : le job swap !

François a vécu en Asie, aux Etats-Unis et vit à Londres depuis 15 ans. Depuis un an, il cherche à rentrer en région parisienne. Sa famille y est déjà depuis l’année dernière. Sa démarche est originale : iI propose d’échanger son job à Londres avec quelqu’un qui travaille à Paris et qui souhaite venir vivre et travailler à Londres ! Pour en savoir plus sur François et sa proposition, consultez son site par le biais duquel vous pourrez le contacter : http://jeveuxvivrealondres.e-monsite.com/

Cette démarche est aussi très révélatrice des difficultés que rencontrent les expatriés lors de leur retour en France. Pour en savoir plus sur le sujet et obtenir des conseils, je vous suggère de lire le compte-rendu des « Rendez-vous de l’expatriation » d’ExpatUnited sur le sujet, rédigé par mes soins. Cette vidéo conférence, qui a eu lieu le 18 juin, traitait du retour d’expatriation et avait comme conférencier Jean Pautrot, coach spécialisé en retour d’expatriation. 

En cette période de chassé-croisé, je souhaite à tous les expatriés et futurs impatriés une bonne installation pour les premiers et un bon retour pour les seconds. 

Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.


Crédit photo : Photo libre

lundi 27 juin 2011

Résultats de l’enquête sur l’expatriation au féminin sur Femmexpat

En juin 2010, j’avais relayé sur ce blog la préparation d’une enquête par le site Femmexpat sur l’expatriation des femmes. Nombreuses sont celles qui ont répondu au questionnaire en ligne. Les résultats de cette enquête viennent d’être publiés et vous pouvez les lire ici. Ils sont riches d’enseignements. Une étude à mettre dans les mains de tous les RH des entreprises et des organismes publics qui envoient leurs salariés ou agents et leurs familles à l’étranger. 

Les chiffres à retenir :
  • Les conjointes d’expatriés ont un niveau d’études élevé. Un tel constat démontre bien que la femme expatriée d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a 20 ou 30 ans. La population a changé et les attentes ne sont plus les mêmes, notamment sur le plan professionnel. La nouvelle génération de femmes expatriées est à la fois celle qui a été élevée dans un contexte de discours féministes mais aussi dans celui du « 80% d'une classe d'âge atteignant le niveau du baccalauréat en l'an 2000 » (loi votée en 1985). 
  • 41% des conjointes expatriées ne peuvent pas travailler à l’étranger et principalement à cause de leur visa qui les en empêche. Autrement dit avant de partir, il est essentiel de vérifier auprès des RH de l’entreprise de votre conjoint quel type de visa vous aurez. Mais ne vous contentez pas de cette source. Faites votre propre recherche. L’étude de Femmexpat donne une excellente ressource pour cela : Permits Foundation.
  • 95% des femmes expatriées pensent que l’expatriation est une réussite en termes d’enrichissement personnel et 62 % déclarent avoir réalisé leurs objectifs personnels et familiaux. Toutefois, 63% des conjointes expatriées pensent que leur séjour à l’étranger n’est pas une réussite sur le plan professionnel. 
  • 49% des conjointes expatriées disent ne pas se sentir reconnues socialement. Il est clair qu’on en passe toutes par là. Pendant quelques mois, on est seulement « l’épouse de … », « la mère de … ». Il faut se reconstruire socialement parfois et même souvent professionnellement quand il est possible de travailler. C’est dur, mais n’est-ce pas un magnifique challenge à relever ? Allez, les filles, on se booste, on se réinvente et on en est fier ! 
  • 58% des femmes interrogées déclarent ne pas avoir été préparées à l’expatriation. Ah bon, parce qu’il y en a qui ont la chance de l’être ? Les veinardes. Personnellement, j’ai tout découvert sur le tas en 1999 … ainsi qu’une langue bizarre : le norvégien ! Ceci dit, je suis tout à fait d’accord avec le message que veut faire passer l’étude : une préparation (et pas seulement linguistique) est INDISPENSABLE pour que l’expatriation en famille soit une réussite. C’est l’organisation (privée ou publique) qui a terme sera gagnante. 
Pour compléter la lecture de cette étude réalisée par Femmexpat, je vous conseille de lire l’article de Tanya Mohn intitulé « Plight of the Expat Spouse » publié le 20 juin 2011 dans The New York Times. Cet article va dans le même sens et donne à la fin l’exemple d’une femme qui a su se réinventer professionnellement dans le cadre de son expatriation en devenant entrepreneur. Une des meilleures options pour celles ou ceux qui sont « serial expat ». 

Et vous, vous en pensez quoi ? Etes-vous heureuse en expatriation ? Pensez-vous que celle-ci soit une réussite personnelle, familiale, professionnelle ? Pensez-vous avoir été suffisamment préparée à cette aventure ? Partageons notre expérience pour mieux vivre notre expatriation. 

vendredi 24 juin 2011

Art urbain à Chicago #2

Dans un précédent billet sur l’art urbain à Chicago, je vous ai expliqué que le quartier de Lincoln Park était particulièrement riche en sculptures. 

C’est sans doute aussi parce qu’il existe un concours annuel d’art appelé Lincoln Park / Lakeview Community Art Initiative qui a été lancé en 2001. Chaque année des artistes entrent en compétition et les heureux élus voient leurs œuvres exposées pendant un an dans les rues de ces deux quartiers. 

C’est ainsi qu’en bas de chez moi j’ai hérité de cette porte :



Et devant l’école de ce phytoplancton :



Original et coloré !

Credit photo : Expat Forever

lundi 20 juin 2011

Annoncer un départ en expatriation à ses enfants.

Lorsque mes interlocuteurs américains connaissent mon mode de vie, l’expatriation récurrente, une des questions qu’ils me posent aussitôt est « Et vos enfants, ils savent qu’ils vont partir ? Est-ce que vous leur dites ? ».

Cette question me choque toujours un peu car je ne vois pas pourquoi nous ne leur dirions pas. Pourquoi cacher un fait inéluctable ? Ce serait vraiment un gros mensonge que de ne pas le leur dire sous prétexte qu’elles sont jeunes. Un enfant comprend quand on lui explique clairement les choses. 

Lorsque nous avons appris notre départ pour Chicago, ma fille ainée avait cinq ans et ma cadette trois. Nous leur avons expliqué simplement mais très concrètement ce qui allait se passer. D’emblée, la plus grande a posé toutes les questions qu’une telle annonce peut provoquer dans la tête d’une enfant de cet âge : comment elle allait faire pour voir ses papis, ses mamies, ses copains et ses copines ? Bref, le relationnel, l’affectif. Nous lui avons expliqué que cela serait un peu compliqué mais que nous trouverions ensemble des solutions. De même, elles savent et nous le leur rappelons régulièrement que notre séjour aux Etats-Unis est limité dans le temps, qu’il y aura une fin et un nouveau départ vers d’autres aventures internationales. 

Je pense que la réussite d’une expatriation en famille passe par une communication avec tous les membres de celle-ci, les plus jeunes comme les plus âgés. Rien ne sert de cacher la vérité. L’expatriation est à chaque fois un nouveau départ. Il doit se faire sur de bonnes bases.

Et vous, vous en pensez quoi ? Comment avez-vous annoncé votre départ à l’étranger à vos enfants ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

vendredi 17 juin 2011

Interview d'expat : rencontre avec Corine Gantz, auteure de Hidden in Paris.

Corine Gantz

Une fois par mois, Expat Forever vous propose de rencontrer une femme expatriée, un expat entrepreneur ou parfois les deux en même temps afin de mieux comprendre et d’appréhender la vie au quotidien en expatriation. 
Ce mois-ci, j’ai rencontré Corine Gantz qui vit à Los Angeles depuis de nombreuses années. Elle tient un très joli blog en anglais qui s’appelle Hidden in France. Elle vient de publier un roman Hidden in Paris qui relate les aventures de trois américaines expatriées à Paris. Tout un programme !

Expat Forever: D’où êtes-vous originaire ?

Corine Gantz : Je suis née à Paris et j’ai grandi à Saint Germain en Layes, une ville proche de la capitale.

EF : Pouvez-vous me retracer votre parcours de femme expatriée ?

CG : J’ai rencontré mon futur mari à Paris. Nous vivions alors tous les deux dans le seizième arrondissement de Paris. Il était Américain avec une connaissance phonétique du français et j’étais nulle en anglais et refusant d’apprendre. J’avais aussi d’énormes préjugés sur l’Amérique en général et les Américains en particulier. Il s’est vite avéré que son travail ne lui permettait pas de rester en France et d’y gagner sa vie (il est producteur de télévision et crée des émissions pour HBO, showtime, CBS etc.). 

EF: Quelles difficultés avez-vous rencontré au début de votre installation aux Etats-Unis ?

CG : La plus grande difficulté a été une perte d’autonomie et le sentiment de ne pas pouvoir m’exprimer. J’avais le sentiment de devenir invisible. Je ne parlais pas la langue, je ne comprenais rien à rien, je ne pouvais pas travailler légalement (et pour faire quoi?) je n’osais pas conduire une voiture--automatique pour la première fois--dans ses rues absurdement inclinées… et les hommes ont cessé de me regarder car nous habitions dans Noe Valley (un quartier de San Francisco) qui était à l’époque un quartier principalement homosexuel (moi je pensais que mon charme avait cessé d’opérer). Et puis les hommes américains ne sifflent pas les femmes dans les rues, ils sont élevés avec le sentiment que ça serait impoli. Les hommes français pensent que l’impolitesse serait de ne pas siffler.
Je pense que si nous avions tout de suite emménagés à Los Angeles, l’acclimatation aurait été plus douce, parce que pour quelqu’un qui a toujours vécu en Ile de France, le soleil 300 jours par an a des charmes assez irrésistibles. Hélas, j’ai passé les deux premières années à San Francisco. Mark Twain a dit qu’il n’avait jamais subit d’hivers aussi froid que son été à San Francisco. J’aurais du écouter Mark Twain. Les nappes de brouillards glaciales de San Francisco se sont répandues jusqu’à mon moral et n’ont pas lâché prise pendant au moins deux ans.

EF : Aujourd’hui vous vous sentez française, américaine ou les deux à la fois ? Et comment les locaux vous perçoivent-ils ?

CG : Américaine avec les Français et Française avec les Américains. Mon accent français fait que je suis immédiatement mise à part. Il est indéniable qu’il y a une relation parfois antagoniste et parfois compétitive entre nos deux cultures. Il est impossible pour les gens qui me rencontrent pour la première fois de ne pas essayer de me comparer à tous leurs aprioris. C’est drôle, mais quand la personne ne mentionne pas ma nationalité c’est presque toujours parce que c’est un sujet difficile pour eux. Je suis une mangeuse de Freedom Fries, en d’autres termes. La plupart des gens sont bienveillant et curieux et me posent beaucoup de questions. Ils me rassurent en disant qu’ils sont francophiles. C’est un drôle de mot Francophile, je trouve. Il n’est pas sans une certaine implication de l’existence de Francophobes. Et puis systématiquement on m’explique que moi, au moins, je suis différente. Pas comme les ‘autres’ français. Pas rude du tout, pas arrogant. En un mot, pas ‘trop’ française. Ceci dit, dès que je vais en France, c’est la même chose en sens inverse. Je trouve en France le même mélange de curiosité, d’admiration et de méfiance à l’endroit de tout ce qui est en provenance des Etats-Unis.

EF : Quelle est votre formation initiale et quelle profession exercez-vous actuellement ?

CG : Après mes études d’art contemporain à la Sorbonne, j’ai travaillé dans des agences de publicité en tant qu’assistante de pub. Je montais les échelons patiemment pour devenir chef de pub lorsque j’ai rencontré mon future mari. Aux Etats-Unis j’ai recommencé à zéro : apprentissage de la langue, assistante d’assistante dans une société de marketing à San Francisco, puis chef de production dans une petite société de marketing à Los Angeles.

EF : Comment et pourquoi avez-vous été amenée à repenser votre projet professionnel ?

CG : Tout du long j’écrivais un journal, d’abord en français et puis j’ai commencé à me forcer à l’écrire en anglais pour m’habituer à la langue. Et je m’essayais à la fiction. J’admirais les romanciers parce que la lecture est une vraie passion. A l’époque, la rédaction d’un roman me semblait un but absolument fabuleux mais hors d’atteinte. A la naissance de mon deuxième enfant j’ai consacré de plus en plus de temps à l’écriture, et j’ai pris des cours de fiction à UCLA. C’est là que l’idée d’écrire un roman a germé peu à peu, comme un challenge intellectuel. 

EF : Vous venez de publier votre premier roman en anglais Hidden in Paris. Est-ce que vous pouvez nous en parler un peu plus ?

CG : Hidden in Paris est la rencontre houleuse de trois femmes américaines qui décident de partir à Paris dans l’espoir de recommencer leur vie. Elles emménagent ensemble dans un hôtel particulier mais très rapidement cette nouvelle vie en communauté, la rencontre d’hommes Français et la vie parisienne révèlent et exacerbent leurs problèmes. Hidden in Paris est un roman léger et souvent amusant ou l’amour, l’amitié et les névroses se nouent et se dénouent tour à tour.
Hidden in Paris de Corine Gantz
EF : Pourquoi avez-vous souhaité écrire ce roman ? Comment en avez-vous eu l’idée ?

CG : L’idée est venue après avoir lu plusieurs romans immondes en anglais. Je me suis mise en tête que ça ne devait pas être si difficile que ça d’écrire un livre (faux !) Et si j’en jugeais des livres que je venais de subir, être publiée serait facile. (Vraiment faux !)
L’histoire du roman s’est un peu écrite d’elle même. J’ai eu le sentiment de suivre les personnages sans plans précis, et de laisser l’histoire évoluer. Un de mes personnages était Paris. Un autre était cette maison. Les autres personnages étaient humains et même peut être trop humains. Cette technique qui n’en est pas une n’est pas celle que je recommande. Maintenant je travaille de façon très systématique avec un plan de chapitres. Mais je laisse la fin ouverte jusqu’au bout, pour la même raison que je refuse de voir une voyante. Si je connais la fin, ou est le plaisir de la découverte ?

EF : Vous l’avez écrit en anglais. Pourquoi avez-vous fait ce choix qui me semble plus difficile au premier abord ?

CG : Je suis bien trop intimidée par la littérature française pour essayer d’en faire partie. La littérature américaine me paraissait plus accessible, la langue anglaise plus directe. Bien sûr, je fais des erreurs de grammaire et d’orthographe dans les deux langues mais au moins en anglais j’ai une bonne excuse !

EF: Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre vie d’expatriée ? Pourquoi ?

CG : J’adore ma vie américaine. J’aime les Américains, leur côté bienveillant, leur manque de jugement. Je pense que les Français sont plus subtils, plus amusants et plus intellectuels dans les conversations. Ils sont aussi plus polémiques. Les Américains préfèrent trouver les points communs dans une conversation, alors que les Français sont intéressés par les différences. Oh, et puis je suis amoureuse du soleil californien dont je ne me lasserai jamais. J’apprécie énormément la qualité de choix en matière d’habillement par exemple ou de comportement. Ici on ne se sent pas jugé. « Chacun fait c’qui lui plaît » comme dit la chanson. Le résultat est un grand sens de liberté de la possibilité de vivre sa vie exactement comme on l’entend.

EF : Que conseillerez-vous à d’autres femmes qui s’apprêtent à tout quitter pour suivre leur conjoint à l’étranger pour la première fois ?

CG : Je pense qu’il faut s’investir immédiatement dans cette nouvelle vie, c’est-à-dire ne pas la considérer temporaire ou transitoire, ce qui serait l’équivalent de commencer une histoire d’amour en sachant dès le départ qu’il ne faudra pas s’attacher. Le risque serait de ne pas forger une vraie intimité. L’échec est alors presque assuré.

EF : Un commentaire à ajouter pour terminer cet entretien ?

CG : Merci Véronique pour cette interview sur ton blog que je trouve passionnant. Les ‘expats’ ont besoin de toute l’aide qu’ils peuvent recevoir. L’expatriation c’est comme une petite mort, mais elle peut être suivie par une renaissance mille fois plus riche. En tout cas, ça a été mon expérience.

EF : Merci Corine.

Pour en savoir plus sur Corine, consultez son blog Hidden in France ou bien son site web.
Vous pouvez vous procurer son roman sur Amazon ou sur son site où vous pourrez lire un chapitre du livre si vous le souhaitez. Bonne lecture !


Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

jeudi 16 juin 2011

Art urbain à Chicago

Depuis notre arrivée à Chicago en 2008, je me suis beaucoup promenée dans les rues de notre quartier, Lincoln Park. J’y ai repéré une multitude de sculptures de tailles et de styles très variables. Comme dans chaque nouveau pays où je m’installe, j’aime découvrir à pied mon nouveau quartier et repousser à chaque fois un peu plus loin mon périmètre de découverte. 

A Chicago, je me suis aperçue que chaque nouvelle promenade était l’objet d’une nouvelle surprise en matière d’art urbain. J’ai donc décidé de vous les faire découvrir en vous proposant dans la mesure du possible un petit parcours pédestre. 

Si vous descendez West Diversey Parkway en direction du Lac Michigan pour une promenade dans Lincoln Park, vous ne pourrez pas manquer Peace and Unity à l’angle de Diversey et de Sheridan, juste devant le Ressurection Health Hospital. 
Peace and Unity
En traversant le parc lui-même, vous découvrirez de nombreuses statues et sculptures qui pourraient faire l’objet de plusieurs billets. Mais celle qui a vraiment retenu mon attention, c’est Roots à proximité du Peggy Notebaert Nature Museum. Elle est à la fois imposante, intimidante et majestueuse. 

Roots
Enfin, il faut vous rendre à l’intersection de Clark Street et Dickens. Vous ne pourrez pas la manquer. Prenez un café ou un thé au Starbuck qui se trouve juste en face et admirez-la sous toutes les coutures. Elle, c’est la Red Cow (c'est le nom que je lui ai donnée) qui a été installée au dessus d’une double porte d’entrée. Elle est immanquable tellement elle brille de tous ses feux dans sa belle robe rouge. 

The Red Cow
Bonne promenade !

lundi 13 juin 2011

La nourriture dans les écoles publiques américaines - Billet #3

"Breakfast in the classroom"

Voici ma dernière surprise en date sur le thème de la nourriture dans les écoles publiques américaines de Chicago : le petit déjeuner dans la classe. Les deux premiers billets sur le sujet sont ici et ici

Depuis la mi-mai, le progamme « Breakfast in the Classroom » a été mis en place dans notre école comme dans 491 autres établissements publiques de Chicago. Par le biais de ce programme, tous les élèves allant dans une école CPS peuvent prendre gratuitement un petit déjeuner chaud ou froid … dans leur classe pendant les 15 premières minutes de la journée d’école. Ce programme a un objectif louable puisqu’il s’agit de donner aux enfants issues de familles à faible revenu un petit déjeuner équilibré et donc de commencer leur journée sur de bonnes bases. Avant même sa mise en place, il a suscité une vive opposition des parents dont la presse locale s’est fait l’écho. En effet, ce programme n’est pas toujours adapté à la population scolaire de certaines écoles. Les principaux reproches faits aux programmes sont les suivants :
  •  Les risques pour la santé des enfants.

Si certains enfants ne prennent pas leur petit déjeuner à la maison avant de partir à l’école, certains le font … et ont donc la possibilité d’en reprendre un lorsqu’ils arrivent à l’école grâce à ce programme qui s’adresse absolument à tous. Certains élèves prennent donc deux petits déjeuners avant 8h00 du matin. De plus, comme je l’ai expliqué dans mon précédent billet sur le même sujet, les écoliers, notamment les plus jeunes, prennent leur repas du midi très tôt, à savoir entre 10h00 et 11h00 du matin. Comment alors lutter contre l’obésité dans ces conditions dans un pays ou celle-ci est un risque de santé publique majeure ?
Les allergies alimentaires sont nombreuses et variées (allergies aux noix, œufs, lait, carottes). Dans le cadre de ce programme, les enfants doivent manger dans leurs classes, alors que généralement les allergiques mangent à un endroit bien défini à la caféteria pour éviter tout contact alimentaire (même avec une simple miette) qui pourrait mettre leur vie en danger. A noter que ce programme est « peanut free ». 
  • Du temps pris sur l’enseignement.

Chicago est réputé pour avoir les journées d’école les plus courtes du pays avec cinq heures par jour et l’année scolaire la plus réduite des Etats-Unis avec 170 jours par an. Ce programme semblerait aggraver la situation puisque d’après les calculs faits, il prendrait 45 heures au temps d’enseignement sur l’année ! Cette situation est d’autant plus choquante que par exemple dans notre école, une heure d’enseignement par semaine a été ajoutée … grâce aux dons d’argent des parents d’élèves !!! 
  • Gaspillage et protection de l’environnement.

Chaque petit déjeuner est contenu dans un sac en papier dont la couleur varie selon qu’il est chaud ou froid. Les aliments sont placés dans des petits plats en plastic ou en polystyrène. Après quelques semaines d’utilisation, il est clair que de grandes quantités de nourriture et d’emballages sont gaspillées car tout aliment à peine consommé est mis à la poubelle. 

"Breakfast in the classroom"
Et vous les parents expats, existe-t-il un tel programme dans votre école ? 
Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 

vendredi 10 juin 2011

La nourriture dans les écoles publiques américaines, billet #2

Cupcakes
Au début du mois de mai, j’avais décidé d’écrire plusieurs billets sur la nourriture dans les écoles publiques américaines. Alors avec un peu de retard, chose promise, chose due : voici le deuxième ! 
Je rappelle qu’il ne s’agit que de ma propre expérience et en aucun cas d’une généralisation. Tous vos commentaires sont les bienvenus. 
  • Surprise #1 : pour les anniversaires, on ne peut pas amener des gâteaux faits maison. 
Il est de tradition d’amener des cupcakes pour les anniversaires des enfants, notamment dans les petites classes (maternelle et école primaire). Mais, surtout ne vous amusez pas à amener des gâteaux confectionner avec amour par vos petites manines. Ils seront systématiquement refusés. Je me rappellerai toujours d’une copine française dont le fils était dans la même classe que ma cadette et qui avait réalisé plusieurs gâteaux roulés pour toute la classe. Et la prof de dire : « Ben, non on les prend pas vos gâteaux ! ». 
Pour des raisons d’hygiène mais surtout d’allergies alimentaires, tous les aliments venant de l’extérieur pour être distribués en classe doivent provenir du commerce. Cette règle s’applique donc aussi pour les goûters que les parents doivent amener régulièrement sur la base du volontariat. 
Cette règle permet d’éviter tout incident et de protéger non seulement les enfants allergiques mais aussi l’école qui évite les incidents alimentaires et donc les risques de procès. Prévention sur tous les fronts !
  • Surprise #2 : La nourriture et les friandises comme récompense à la réussite scolaire ou au bon comportement en classe. 
Un exemple est la « ice cream party » organisée dans la classe de ma cadette car tous les petits élèves de Kindergarten savaient compter jusqu'à 100. Depuis plusieurs semaines, c’était la carotte !
Quand je me suis étonnée de cela auprès d’une mère américaine, elle m’a dit que c’était courant. Quand ils apprennent les tables de multiplication, c’est apparemment la même histoire à chaque fois qu’ils en connaissent une nouvelle. Bien sur, cela dépend des profs et tous n’utilisent pas ce moyen pour motiver leurs élèves.

Attention, il me reste encore un dernier billet sur la nourriture dans les écoles publiques américaines et comme d’habitude, je garde toujours le meilleur pour la fin …

Et vous les papas et mamans expatriés, ça fonctionne comment dans vos écoles les anniversaires, les goûters en classe et la motivation scolaire ?
Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 

mercredi 8 juin 2011

Rendez-vous de l'expatriation sur ExpatUnited

Une information importante pour tous les expatriés et surtout ceux sur le retour !

Expat United est un site d’entraide communautaire gratuit pour les expatriés français et francophones. 
Il organise son troisième « Rendez-vous de l'expatriation » sur le thème : Le retour d'expatriation, le vrai départ ? Cette rencontre sera animée par Monsieur Jean Pautrot, Président du Cercle Magellan et coach spécialisé en retour d'expatriation.
Cet événement aura lieu le 18 juin à 15h00 heure de France (GMT+2). Pour plus de renseignement et pour participer, connectez-vous à http://www.expatunited.com.

lundi 6 juin 2011

Gaëlle Goutain, Adélaïde Russell, Conjoint expatrié. Réussissez votre séjour a l’étranger

Une fois par mois, Expat Forever vous propose une critique sur un ouvrage traitant de l'expatriation. Ce mois-ci, il s'agit du livre de Gaëlle Goutain et d'Adélaïde Russell publié aux éditions L’Harmattan en 2011.

Vous connaissez peut-être déjà Gaëlle Goutain et Adélaïde Russell pour leur ouvrage sur L’enfant expatrié. Accompagner son enfant à travers les changements liés à l’expatriation, paru en 2009. Dans leur dernier ouvrage, elles traitent cette fois-ci avec tout autant de précision du conjoint expatrié. 
Les auteures analysent les trois éléments qui sont transformés lors d’une expatriation, à savoir l’identité, le couple et le travail. Chaque notion est étudiée systématiquement dans leur acception théorique (aspects psychologiques, sociologiques, historiques, économiques, philosophiques, etc. …). Puis elles expliquent en quoi chacune d’entre elles sont évolutives dans le cadre d’un séjour à l’étranger. Gaëlle Goutain et Adelaïde Russell mettent donc en exergue les dangers qui peuvent découler d’une telle expérience de vie mais aussi tous les avantages qui en ressortent sur le long terme. Enfin, elles conseillent le lecteur sur la manière dont il peut tirer profit de ces changements au cours des différentes phases de l’expatriation (avant, pendant et lors du retour). L’ouvrage se termine par une galerie de portraits de conjoints expatriés qui ont su en permanence rebondir tant sur le plan professionnel que personnel. 
J’ai dévoré ce livre de bout en bout. Je l’ai adoré. Je le relirai sûrement lors d’un prochain départ à l’étranger ou d’un futur retour en France. J’aurais rêvé qu’on m’offre un tel livre lorsque j’ai commencé mon parcours d’expat en 1999 et ce pour une seule et bonne raison : Gaëlle et Adelaïde présentent l’expatriation comme une chance et une opportunité unique sans pour autant en cacher les défis. Il en ressort une vision très positive de l’expatriation comme mode de vie. Elles démontrent ainsi que les ressources et les solutions sont d’abord en chacun de nous et qu’il nous revient de devenir les actrices de notre expatriation. Elles revalorisent ainsi grandement l’image du conjoint expatrié. 
Ce livre vous fera gagner 10 ans si vous commencez un parcours de multi-expatrié. Il vous mettra d’emblée sur la bonne voix si vous partez ne serait-ce qu’une seule fois. Alors, n’attendez plus, achetez-le et parlez-en à tous les expats et les DRH que vous rencontrez !

Cette critique a été publiée pour la première fois sur Writer Forever, le 29/04/2011.
Et vous, avez-vous lu ce livre ? Qu'en avez-vous pensé ? Sa lecture vous a-t-elle aidé ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

Lucie Werther, Journal d’une Française en Arabie Saoudite

Ayant eu des soucis de publication au mois de mai avec ce post, je le republie aujourd'hui.

Une fois par mois, Expat Forever vous propose une critique sur un ouvrage traitant de l'expatriation. Ce mois-ci, il s'agit du livre de Lucie Werther publie aux Editions Plon en 2005. 

Lucie Werther est arrivée en avril 2003 en Arabie Saoudite. Elle y a rejoint son mari qui travaillait alors pour une entreprise privée. Elle y a vécu deux ans. 
Dès les premières pages de son livre, l’auteur nous fait rentrer dans le vif du sujet en nous parlant de l’abaya, cette robe noire sans forme qui recouvre entièrement le corps des femmes saoudiennes. Il lui faudra la porter systématiquement dès qu’elle sortira de chez elle. Au fil des pages, elle nous fait découvrir son nouvel environnement : la séparation des mondes masculin et féminin, le statut des femmes saoudiennes et leur univers souterrain, la place de l’islam dans la vie quotidienne. 
Par le biais de ses expériences, de ses rencontres et d’une multitude de petites anecdotes, Lucie Werther nous livre un témoignage unique sur ce pays que l’on connaît si mal. Les personnes ou familles s’apprêtant à partir vivre en Arabie Saoudite y glaneront une multitude de conseils sur les us et coutumes du pays ou bien les avantages et les inconvénients de la vie dans un compound. 
Bref une lecture incontournable pour tous ceux et toutes celles qui s’apprêtent à partir vivre quelque temps en Arabie Saoudite. 

Cette critique a été publiée pour la première fois sur Writer Forever, le 30/03/2011.
Et vous, avez-vous lu ce livre ? Qu'en avez-vous pensé ? Sa lecture vous a-t-elle aidé ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

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