lundi 25 mars 2013

Chroniques Shanghaiennes – Pâques à Shanghai


Parfois, je me demande si je vis vraiment en Chine. Surtout quand je vois ce genre de chose :

Un oeuf de Pâques - Kerry Hotel - Shanghai

Ou encore cela :

Joyeuses Pâques - Quartier de Jinqiao - Shanghai

J’avais presque oublié que c’était bientôt Pâques. Quand on ne vit plus dans son pays, certaines fêtes et traditions ont tendance a passé à la trappe et d’autres beaucoup plus locales prennent une grande place dans votre vie, comme par exemple Halloween et Thanksgiving aux Etats-Unis

Mais heureusement, très régulièrement, je vois un groupe de personnes âgées faire leur Tai Chi sur une placette de mon quartier. A l’intérieur de la galerie marchande qui se trouve à proximité de chez moi, je peux écouter à loisir un groupe de joueurs de flûtes. L’autre jour, l’un d’eux à jouer spécialement pour moi. 

Un joueur de flûte

Une flûte chinoise

J’aurais presque envie de les rejoindre … mais je ne sais pas jouer de la flûte chinoise. En revanche, faire du Tai Chi avec eux … cela me tenterait bien. 

Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation au quotidien. 

dimanche 17 mars 2013

Cinq techniques pour promouvoir à distance un guide sur l’expatriation en famille


Promouvoir un livre est un travail de longue haleine. Mais la tâche est encore plus difficile quand le livre traite d’une ville et que son auteur n’est plus sur place pour le vendre. En connaissance de cause, je vous livre ici mes cinq techniques pour promouvoir un guide sur l’expatriation en famille à Chicago depuis l’étranger. 


Le mauvais timing de la sortie de Finding Your Feet In Chicago – The essential guide for expat families


Mon livre Finding Your Feet In Chicago est sorti au début du mois d’août 2012, soit quelques jours après mon départ définitif de Chicago. La sortie de mon premier ouvrage fut donc pour moi un grand moment de joie mais aussi un moment de grande frustration : je n’étais pas sur place pour en assurer une promotion ciblée et de qualité auprès de la communauté expatriée de Chicago. Comment dans ces conditions assurer la promotion d’un guide pour les familles expatriées s’installant dans la troisième ville des Etats-Unis alors que je déménageais moi-même à Shanghai, en Chine ? Idéalement, il m’aurait fallu quelques mois de plus pour pouvoir assurer le marketing de Finding Your Feet In Chicago.
Cela me posait d’autant plus un problème que je savais que le travail d’un écrivain, est loin de s’arrêter une fois le livre sorti. Au contraire, le plus difficile reste à faire : le promouvoir, assurer le marketing, le vendre, telle est la tâche quotidienne de l’auteur. La majeure partie du travail de promotion repose sur ses épaules. J’ai dû donc faire preuve de flexibilité, d’autonomie et de créativité pour mener à bien mon projet à distance.

Cinq techniques de promotion d’un guide sur l’expatriation en famille à distance



Certes il aurait fallu le faire même si j’étais restée à Chicago mais dans ce contexte d’éloignement d’avec mon réseau et mon lectorat potentiel, cet aspect était incontournable.

  • Faire des giveaways de son livre

J’en ai organisé sur ce blog mais aussi sur Goodreads, qui est LE réseau social des grands lecteurs et des auteurs. Le bilan du giveaway sur Goodreads en février dernier est plutôt positif pour un premier essai : 214 personnes ont demandé à recevoir Finding Your Feet In Chicago ; 89 personnes l’ont mis sur leur étagère virtuelle avec la mention « à lire ». Au final, cette technique est un bon outil de promotion qui m’a permis d’élargir mon lectorat.

  • Faire des interviews en ligne à propos du livre sur des sites spécialisés 

Pour ce faire, j’ai largement ciblé tous les sites incontournables de l’expatriation de langues française et anglaise. J’ai ainsi très récemment été interviewée sur le blog de Jo Parfitt, auteur spécialiste de l’expatriation, à propos de mon guide sur Chicago et des raisons qui m’ont poussé à l’écrire. Expats Blog m’a aussi consacré une interview sur mes différentes expatriations et a publié de belles photos.

  • Etre très actif sur les réseaux sociaux

Twitter, Facebook et LinkedIn sont les incontournables sur lesquels tout auteur qui se respecte se doit d’être afin d’assurer la visibilité de son activité et de ces publications.

  • Faire des conférences sur le sujet de son livre ou des sujets connexes à son expertise

Depuis novembre 2012, je réalise des conférences sur l’expatriation en famille au Lycée Français de Shanghai. Ces évènements me permettent d’élargir ma visibilité dans ce domaine d’expertise.

Et vous, si vous êtes l’auteur d’un livre, quelles techniques utilisez-vous pour promouvoir vos ouvrages ? Si vous n’êtes pas écrivain, quelles idées auriez-vous pour m’aider à poursuivre la promotion de Finding Your Feet In Chicago ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 


dimanche 10 mars 2013

Mon témoignage sur la transition scolaire des enfants expatriés : du système américain vers le système français


Changer d’école quand on est un enfant n’est jamais ni facile ni agréable. Mais quand on est un enfant expatrié voire multi-expatrié, il s’agit quasiment d’une routine, ce qui ne veut pas dire que cela reste une démarche facile. Tout comme pour les conjoints d'expatrié, les enfants expatriés doivent eux aussi trouver leurs repères, se refaire des amis, parfois apprendre une nouvelle langue et de nouveaux codes. 

Mes filles ont vécu pour la seconde fois de leur vie scolaire ce type de transition en passant cette fois-ci d’une école publique américaine à une école française de l’étranger. Un gros changement pour elles comme pour nous.

Préparer les enfants expatriés au changement scolaire 


Comme je l’ai expliqué au tout début de la création de ce blog, nous avons délibérément choisi une école publique américaine à Chicago pour que nos deux enfants vivent une immersion scolaire et culturelle totale. Mais nous savions aussi qu’après les Etats-Unis, nous irions dans un autre pays et que nous devrions à un moment ou à un autre faire un choix éducatif sur le long terme. Ce choix s’est fait naturellement pour l’école française et donc un établissement français de l’étranger. Pour les préparer à ce nouveau changement académique mais aussi pour conserver un niveau correct en français, nous leur avons fait suivre les cours du CNED en français seulement (lecture, écriture, grammaire, orthographe) en plus de l’école américaine. Lors de notre arrivée à Shanghai, la transition académique a donc eu lieu en douceur car nous avions préparé nos enfants en amont.

Les limites de la préparation à la transition scolaire


Mais nous ne pouvions pas les préparer à tout. Et même si cette fois, elles ne sont pas tombées des nues lors de leur première journée d’école – elles ont d’emblée compris tout ce que la maîtresse racontait – elles ont eu leur petit lot de surprises comme :
  • écrire en cursive avec tout ce que cela implique (Ah ! le respect des interlignes, c’est toute une histoire) fut l’objet de moments de découragement et d’énervement, et ce même si on les y avait préparées ;
  • tenir un cahier propre : l’objet « cahier » est lui-même une nouveauté, d’autant qu’elles doivent en gérer plusieurs. À Chicago, c’était le règne de la feuille volante !
  • sauter une ligne, écrire la date en toute lettre, la souligner, ne pas écrire dans la marge – « C’est quoi une marge ? », me demandent-elles ;
  • écrire « Mathématiques » ou « Français » à cinq carreaux de la marge ;
  • écrire ses devoirs dans un cahier de texte sans faire de fautes ;
  • Sans parler de la discipline qui semble plus stricte dans une classe française que dans une classe américaine : on ne parle pas tous en même temps, on lève le doigt pour prendre la parole, on ne se lève pas de son bureau sans en demander la permission, etc.

Du côté des parents, il y a aussi des surprises. Je leur avais rabâché qu’elles auraient beaucoup plus de devoirs à l’école française qu’à l’école américaine. Et bien finalement, je constate avec surprise que les devoirs écrits et de recherche étaient plus importants et réguliers dans le système américain qu’ils ne le sont actuellement dans notre système français, puisque selon une directive du ministère de l’éducation nationale, les professeurs ne doivent pas donner de devoirs écrits aux enfants à faire à la maison.

La transition du langage : du tout en anglais au presque tout en français


Les progrès en français ont été impressionnants voire détonants ! Le vocabulaire des cours de récréation françaises semblent beaucoup plus haut en couleur que celui des cours de récréation américaines, du moins d’après l’expérience que j’en ai (et elle est, je l’accorde, partielle). Il n’aura pas fallu bien longtemps pour que mes filles découvrent avec plus ou moins de bonheur des expressions familières voire vulgaires de la langue française. 
Il est intéressant d’observer leurs attitudes par rapport à ces découvertes faites sur le tas. Parfois, elles ne comprennent pas forcément du premier coup un mot ou une expression. Puis, grâce au contexte, elles prennent conscience du véritable sens des propos qui leur sont tenus. Mais surtout elles ont conscience des limites de ces progrès en français. Quand elles entendent un nouveau mot dont elles pressentent que l’usage risque de leur causer de gros problèmes à la maison, elles anticipent en demandant le sens du mot entendu dans le bus de l’école ou dans la cour. 
Du jour au lendemain, le déséquilibre des langues qui a caractérisé notre séjour à Chicago est plus ou moins rétabli grâce au programme bilingue anglais français que suivent nos filles. Il est intéressant de noter qu’elles associent la pratique d’une langue en fonction du contexte ou de la situation : le français à la maison ou dans les jeux avec les copines, l’anglais pour le sport ou les activités extrascolaires. Désormais, l’objectif est de maintenir un bon niveau d’anglais et donc leur bilinguisme. Après six mois en Chine, c’est un nouveau défi !

Et vous, quel est votre vécu et celui de vos enfants en matière de transition scolaire lors de votre nouvelle expatriation ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 

MÀJ du 23/11/2016 :  Il s'en est passé des choses depuis la publication de cet article ! Dans l'ordre, les voici :
— Au bout d'une année scolaire, nous avons retiré nos filles du Lycée Français de Shanghai. Elles ont poursuivi leur scolarité à Dulwich College Shanghai (DCS), une école internationale britannique. Elles y sont restées jusqu'à notre départ de Chine, c'est à dire jusqu'à l'été 2015. Ce fut donc une nouvelle transition scolaire mais elles ont adoré cette école. Je crois que c'est sans doute pour cela qu'elles ont aimé la Chine, pour cette école, l'équipe pédagogique, le campus, les activités extra-scolaires riches et variées, le sport, la qualité de l'enseignement. Et lors de notre départ, ce que j'ai regretté le plus, c'était cette école et son ambiance positive et dynamique.
Mais ce changement d'école a aussi signifié un retour au CNED pour le français en parrallèle de l'enseignement suivi dans cette école internationale. Ce fut donc deux années très remplies scolairemement pour mes filles et nous aussi, parents, puisque nous avons pris en charge nous-mêmes l'enseignement du français avec les outils pédagogiques du CNED, comme lors de notre séjour aux Etats-Unis.
— Été 2015 : retour en France et donc retour dans le système éducatif français. Nous avons choisi un établissement privé catholique pour nos filles. La transition s'est passée en douceur avec une maîtresse de CM2 pour ma cadette très à l'écoute de sa situation. Mais j'ai pris aussi les choses en main en allant la voir assez rapidement après la rentrée et en lui expliquant le parcours scolaire atypique de ma fille. Pour la plus grande entrant en 5ème à la rentrée 2015, l'équipe pédagogique a aussi été à l'écoute de ses besoins. Etant bilingue, elle a pu suivre les cours d'anglais d'une classe de seconde.
Pour le français, nous avons pu voir les bénéfices de l'investissement en temps à faire du CNED le week-end pendant six ans ! Pas de difficultés particulières et même, à la surprise des profs de français apprenant leur scolarité à l'étranger et dans le sysème anglophone, un niveau très satisfaisant.

Au final, elles auront vécu plusieurs transitions scolaires : du sytème américain (4 ans) au système français à l'étranger (Chine, 1 an) vers le système britannique (Chine, 2 ans) et enfin le sytème français en France depuis septembre 2015.

La morale de l'histoire, pour conserver le français dans une telle situation, est qu'il faut selon moi parler français et seulement le français à la maison, et que les parents s'investissent d'une manière ou d'une autre dans l'apprentissage du français (lu, écrit parlé) de leurs enfants.

Crédit photo : Free Digital Photos

dimanche 3 mars 2013

Chroniques Shanghaiennes : les habitudes vestimentaires


Voici quelques faits de la vie quotidienne marquant mon décalage culturel en matière d'habitudes vestimentaires et de style.

  • Je suis restée sans voix devant les jeunes gens qui portent des montures de lunettes sans verres … juste pour le style et le fun. 
  • Je me suis assise quand j'ai constaté le port des Crocs (vous savez, ces horribles chaussures en plastique avec des trous partout) avec des mi-bas et un short. Ceci dit, c’est tout aussi révélateur que le port de la tong en plein mois de mars dans le Midwest américain alors qu’il fait encore -10 Celsius. 

Et pour certaines habitudes vestimentaires, il m’a fallu un café serré pour me remettre de mes émotions !
  • A Chicago, les petites filles portent des shorts sous leurs jupes pour qu’on ne voit pas leur culotte ou qu’on n’imagine pas leur entrejambe. Les jupes y sont d’ailleurs souvent vendues avec un short intégré. Alors quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai vu à Shanghai pour la première fois des bébés ou des enfants en âge d’être propre porter leurs vêtements ouverts ou décousus volontairement au niveau de l’entrejambe pour faciliter la sortie d’un besoin imminent, laissant ainsi dépasser ou voir ce qui pouvait l’être lors de leur déplacement ou jeu en plein air. 
  • Enfin, il est fréquent de voir des adultes se promener à pied ou en vélo en pyjama ... Madame en rose avec de jolis nounours et Monsieur en bleu.
Tout cela est tout à fait normal et c'est mon oeil extérieur et décalé d'expat qui doit se faire à cette normalité.
Et vous qu'est-ce qui vous surprend dans votre nouveau pays d'accueil ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

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