mardi 31 mai 2011

Memorial Day

A Chicago, ça sent l'été! Enfin !

Aujourd’hui, lundi 30 mai est un jour férié aux Etats-Unis. Chaque année, le dernier lundi du mois de mai est un jour qui sert à honorer tous les américains morts à la guerre. De nombreux défilés sont organisés dans tout le pays. 

Mais Memorial Day, c’est aussi et surtout le début de la saison estivale. Ca sent les vacances et la fin de l’année scolaire. Pour la première fois depuis longtemps, les Chicagoans ont pu vraiment profiter d’une superbe journée d’été avec des températures atteignant les 32 degrés Celsius. Autrement dit, Memorial Day à Chicago, c’était surtout « cook-out », pique-nique ou BBQ (comme vous préférez) dans les parcs ou sur les plages du Lac Michigan. Ces dernières étaient enfin ouvertes et sous la surveillance des maîtres-nageurs pour la première fois de l’année. 

Bref de la chaleur, de la bonne humeur et donc que du bonheur !

Et vous, est-ce que l’été est arrivé dans votre pays d’accueil ? Quelles traditions ou us et coutumes ont lieu avec l’arrivée des beaux jours ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 

samedi 28 mai 2011

Un nouveau livre sur l’expatriation au féminin

Andrea Martins, co-fondatrice d’Expat Women, le site anglophone de l’expatriation au féminin, et Victoria Hepworth, viennent de publier un livre unique intitulé Expat Women : Confessions – 50 answers to your Real-Life Questions. Tout est dans le titre ! 

A l’occasion de la sortie de cette publication, le site Expat Women organise un grand jeu concours jusqu’au 31 Mai ! Eh oui, plus que trois jours ! Alors pour en savoir plus et télécharger les 48 premières pages de ce livre, préfacée par Robin Pascoe (c’est dire !), rendez-vous sur le site Expat Women avant mardi 31 mai pour tenter votre chance et gagner un prix. 

A bientôt sur Expat Forever pour une critique sur ce nouvel ouvrage !

jeudi 26 mai 2011

Chicago, vu du ciel

Pour la fête des mères américaines, qui avaient donc lieu le 8 mai dernier, ma petite famille adorée m'a emmené déjeuner au 80ème étage du AON Center. La vue était imprenable et je n'ai pas pu m'empêcher de prendre quelques clichés que j'ai le plaisir de partager avec vous.

Vue sur Chicago Downtown

Vue sur Chicago Downtown

Vue sur Navy Pier et Lake Michigan

J'espère que ces quelques photos vous donnent un peu plus envie de venir vivre à Chicago !

mardi 24 mai 2011

Souvenirs du Sri Lanka : drôles d'animaux !

Il y a 10 jours, je vous ai fait part de mes découvertes en matière de faune locale lors de mon séjour à Colombo, Sri Lanka (2002 – 2005). Voici la suite de mes aventures avec les animaux tropicaux … 
  • Frankensteins
Nous sommes sur le toit de la maison qui nous sert aussi de terrasse. Il est six heures du soir. Dans quelques instants, il fera nuit. C’est impressionnant la vitesse à laquelle la nuit tombe sous les tropiques. C’est comme si quelqu’un descendait un rideau de fer et hop ! en trois minutes, il fait nuit.
Le ciel est encore bleu. D’un seul coup, nous les voyons arriver par dizaines se dirigeant toutes dans la même direction. Au début, je pense qu’il s’agit juste de gros corbeaux. Mais en y regardant de plus près, je constate avec frayeur que ce sont des chauves-souris. A la tombée de la nuit, c’est bien connu elles sortent. Leur taille est impressionnante. Rien à voir avec nos petites souris volantes d’Europe continentale qui virevoltent l’été dans les campagnes. Non, ici elles sont gigantesques : des gros rats en quelque sorte avec des ailes d’une large envergure. Répugnant. Je me demande bien ou elles peuvent dormir le jour, histoire d’éviter l’endroit. J’aurais ma réponse quelques temps plus tard, lors d’une ballade dans le parc de Colombo. A l’entrée, un jacquier centenaire fait de l’ombre aux familles et aux amoureux. En plus de ses fruits, des dizaines de chauve-souris pendouillent aux branches la tête en bas. De temps à autre, l’une d’entre elles s’étire et déploie ses ailes, sûrement une insomniaque ! Elle frétille et se recroville en s’entourant à nouveau de ses ailes qui lui servent de camouflage. On dirait vraiment des mini-Frankensteins. Je hâte le pas. Je préfère souffrir de la chaleur et du soleil plutôt que de rester là-dessous. 
  • Rencontre du troisième type
J’ai rencontré mon premier varan. La bestiole est impressionnante. D’un beau vert, elle se déplace lentement mais sûrement. Je suis curieuse. Je m’approche. Je photographie … Mais je ne touche pas. On ne sait jamais. D’après les locaux, ils ne sont pas méchants mais s’ils ont vraiment très faim, ils peuvent attaquer. Ils préfèrent alors les proies faciles … les bébés, par exemple. Mais qu’est-ce que je suis venue faire dans cette galère ?
J’ai rencontré mon deuxième varan. Cette fois-ci, il avait décidé d’emprunter la route. Plutôt lent, il a créé un embouteillage, comme s’il n’y en avait pas assez ici. Forcément, ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre les derniers descendants des dinosaures, alors même les locaux ralentissent, voire s’arrêtent pour admirer le spécimen. Complètement tropicalisée, je m’impatiente et klaxonne la voiture de devant dont la passagère se contorsionne par la fenêtre pour immortaliser la bébête. J’hurle : « Ben quoi, t’as jamais vu un varan sur une route sri lankaise ! ». Décidément, ce pays me fait perdre les pédales. 
  • Le coup du serpent
Il est dix heures du soir. Nous sommes dans notre bureau commun au premier étage. Tout à coup nous entendons des coups. Cela vient du garage. Nous descendons précipitamment les escaliers. Mon époux attrape au passage un club de golf. On ne sait pas à quoi s’attendre d’autant que les coups s’accélèrent. Nous franchissons la porte qui donne sur le garage. Le garde de sécurité est en nage, à moitié déshabillé et les yeux exorbités, ils nous regardent un bâton à la main et prononce nerveusement : « Snake, snake, snake ! ». Il l’a tué. Il était en train de faire un somme (on est super bien gardé !) lorsqu’il l’a senti sur lui. Je n’ai pas pu dormir de la nuit.

Et vous, est-ce que des petites bêtes ou de tous petits détails ont transformé votre vie quotidienne en expatriation ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

mercredi 18 mai 2011

Interview d'expat : rencontre avec Gaëlle Goutain, co-auteur du livre Le conjoint expatrié. Réussissez votre séjour à l’étranger.

Gaëlle Goutain

Une fois par mois, Expat Forever vous propose de rencontrer une femme expatriée, un expat entrepreneur ou parfois les deux en même temps afin de mieux comprendre et d’appréhender la vie au quotidien en expatriation. 
Ce mois-ci, pour changer un peu j'ai rencontré Gaëlle Goutain, expatriée en Ecosse et aux Etats-Unis depuis plus de 10 ans mais surtout co-auteur avec Adélaïde Russell du livre Le conjoint expatrié. Réussissez votre séjour à l’étranger.

Expat Forever: Bonjour Gaëlle. D’où êtes-vous originaire ?
Gaëlle Goutain : Je suis originaire de Haute-Savoie, en France, plus spécifiquement d'Annecy. Je n'ai pas bougé de Haute-Savoie pendant mes 18 premières années !

EF : Pouvez-vous me retracer votre parcours de femme expatriée ?
GG : Un jour de l'année 2000, mon époux rentre d'une conférence aux USA et me dit : « Ça te dirait de partir à Boston pendant deux ans ? » J'ai accepté et c'est comme ça que tout a commencé. J'ai démissionné de mon job de journaliste et nous avons embarqué pour San Diego en Californie (la destination avait changé entre temps... les joies de l'expat !), avec notre petit garçon de 3 ans, et moi, enceinte de 6 mois. Par la suite, nous avons adopté cette vie de « nomades », car la France ne correspondait plus du tout à mon mari sur le plan professionnel. Nous avons vécu ensuite en Ecosse de 2004 à 2006 et dans le New Jersey, aux USA, depuis 2006. Nous redémenageons cet été à San Francisco, en Californie. Ça fait donc plus de 10 ans que nous vivons ainsi. Par contre, nous n'avons pas le statut d'expatrié, car à chaque fois, mon mari trouve le poste lui-même et est embauché en tant qu'employé local.

EF: Quelle est la raison de votre expatriation ?
GG : L'envie de voir de nouveaux horizons et une qualité de vie professionnelle pour mon mari, qualité qu'il ne trouve pas en France. Egalement un mode de vie qui nous convient : être étranger dans un pays, c'est un statut assez particulier qui donne une grande liberté d'être et de penser.

EF : Quelle est votre formation initiale et quelle profession exercez-vous actuellement ? 
GG : Ma profession initiale est le journalisme. J'ai travaillé en tant que journaliste pendant 13 ans (5 ans en rédaction à Paris et 8 ans en indépendante après notre départ en expatriation). Mais il s'est avéré que le travail de journaliste « pigiste », c'est à dire rémunéré à l'article, n'est pas viable à terme, beaucoup de rédactions ne daignant pas vous payer à cause de votre situation géographique éloignée. J'ai donc décidé de me consacrer à l'enseignement du français langue étrangère. J'ai passé mon diplôme par correspondance sur deux ans et j'enseigne en Alliance Française depuis 2005.

EF : Comment et pourquoi avez-vous été amenée à repenser votre projet professionnel ?
GG :Je voulais un métier qui soit « transposable » partout dans le monde. L'enseignement du français dans les Alliances Françaises s'est avéré le plus logique pour moi. On enseigne en général à mi-temps, ce qui fut parfait pour gérer aussi ma petite famille (4 enfants maintenant). Et surtout, j'ai une passion pour la langue, la littérature et la culture de mon pays, ce qui fait que l'enseigner à des gens motivés et intéressés est un vrai plaisir. 

EF : Vous avez coécrit avec Adélaide Russell un livre intitulé Le conjoint expatrié. Réussissez votre séjour à l’étranger qui a été publié en 2011 aux éditions l’Harmattan. Pouvez-vous nous en parler un peu ?
GG : Ce livre est basé sur les trois « chapitres » principaux de la vie du conjoint accompagnateur : la sphère personnelle (identité), la sphère affective (couple et famille) et la sphère professionnelle (travail). Le livre décrit les différentes difficultés que l'on peut rencontrer, lors de ces étapes de la vie en général, puis sous l'éclairage particulier de l'expatriation. Il y a, à chaque fois, une partie théorique puis une partie plus pratique, émaillée de témoignages de conjoint(e)s expatrié(e)s. Certes, nous ne cachons pas les difficultés rencontrées au cours de l'expatriation, car tout le monde expérimente, à un moment ou à un autre, des situations difficiles. C'est tout à fait normal ! D'ailleurs, une de mes amies appelle ça le roller coaster de l'expatriation ! Mais nous souhaitons donner une image globalement positive de cette expérience. Notre idée est de donner aux lecteurs des clefs pour s'épanouir dans l'expatriation. 


EF : Pourquoi avez-vous souhaité écrire ce livre ? 
GG : J'avais déjà écrit un article sur les femmes qui quittent tout pour suivre leurs conjoints à l'étranger : ce qu'elles abandonnent, leur sentiment par rapport à un certain « vide » et également comment certaines d'entre elles avaient rebondi. J'ai connu une femme d'expat à San Diego qui a été mon modèle et mon inspiration tellement elle était bien dans sa peau, même si elle n'avait pas de travail rémunéré. Elle faisait énormément de choses et était toujours positive. J'avais envie de lui ressembler, mais j'étais dans mes premières années d'expatriation et le « vide » créé par l'arrêt du travail était trop prégnant pour que je prenne du recul. Quelques années après, j'ai trouvé mon équilibre et j'ai souhaité faire part des expériences positives ainsi que donner un peu d'espoir à ceux et celles qui pensent qu'ils (elles) n'arriveront pas à profiter positivement de leur expatriation.

EF : Ce livre est un bon complément de votre précédent ouvrage L’enfant expatrié que vous aviez déjà coécrit avec Adelaïde Russell. Pensez-vous déjà à un autre projet sur un thème connexe ou pensez-vous avoir fait le tour de la question ? 
GG : Pour le moment, la boucle est bouclée, mais peut-être que dans le futur nous trouverons matière à un autre ouvrage pratique... qui sait ?



EF: Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre vie d’expatriée ? Pourquoi ?
GG : Difficile à dire, car ma vie quotidienne, maintenant, après 10 ans, est plus celle d'une « immigrée », malgré le fait que je m'en défende un peu... et du coup, mon quotidien est le même que n'importe quelle maman : travail, enfants, repas à préparer. Mais je dois dire que j'aime le fait de faire des rencontres, de travailler mon anglais et peut-être de rester un peu en retrait par rapport à la vie politique française qui m'empoisonnait la vie en France.

EF : Qu’est-ce que vous détestez le plus dans ce mode de vie ? Pourquoi ?
GG : Ce que je déteste le plus, ce sont les départs des amis tous les ans... cette année, c'est moi qui part, mais ce n'est pas plus simple de quitter que d'être quittée. Il y a aussi ce sentiment angoissant, qui, à chaque déménagement vous étreint : vais-je retrouver des amis ? Il faut tout recommencer à zéro. Et puis, l'éloignement avec la famille et les amis restés en France. 

EF : Que conseillerez-vous à d’autres femmes qui s’apprêtent à suivre leur conjoint à l’étranger pour la première fois ?
GG : Premièrement, préparer son départ en mettant en place des mini-projets (quels qu'ils soient : professionnels, de loisir ou personnels). Une fois sur place, prendre contact avec les associations d'entraide francophones, car, même si l'on veut s'immerger dans la culture d'accueil, ça fait du bien d'avoir des copines dans le même bateau. Enfin, saisir chaque opportunité sans se braquer (ne pas se dire « ce n'est pas mon domaine »), sans avoir peur et sans se cantonner dans une seule activité. On peut faire du bénévolat, même si on voulait travailler (ça peut être un début...). On peut prendre des cours de langues, même si l'on croit qu'on n'en a pas besoin (c'est comme ça qu'on se fait un réseau). On peut essayer un nouveau domaine pro, même si on est vraiment déprimée d'avoir quitté un super job en France (je connais des femmes qui se sont révélées à l'étranger comme ça). Bref, rester positive et ouverte !

Merci Gaëlle pour ces conseils et à bientôt sur Expat Forever.

Pour vous procurer Le conjoint expatrié. Réussissez votre séjour à l’étranger, vous pouvez soit le commander directement sur le site de L’Harmattan en version papier ou en version électronique soit l’acheter en ligne sur Amazon ici. 

lundi 16 mai 2011

Exposition “The Horse” au Field Museum de Chicago

Chevaux
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Hier, je suis allée voir en famille l’exposition “The Horse” qui se tient au Field Museum de Chicago jusqu’au 14 août 2011. Je conseille vivement à tous cette exposition, que vous soyez amateurs ou non de chevaux. 
La problématique de cette expo est de démontrer comment le cheval a évolué a travers les âges, comment il s’est transformé au fil du temps mais aussi comment cet animal que l’homme a domestiqué a changé ce dernier et donc notre société. 
L’ensemble est très pédagogique et facilement abordable pour les enfants âgés d’au moins 7 ans. 
L’exposition se termine par une sculpture de Deborah Butterfield pour laquelle j’ai réellement eu un coup de cœur. Il s’agit d’un bronze représentant un cheval. L’artiste se spécialise dans la représentation de cet animal en utilisant uniquement des objets trouvés en bois ou en métal. 
Pour visualiser certaine des œuvres de cette artiste, suivez ce lien.

samedi 14 mai 2011

Souvenirs du Sri Lanka : histoires de petites bébêtes.

J’ai vécu à Sri Lanka de 2002 à 2005. Voici quelques petits souvenirs de mon quotidien sur l’île de Ceylan. Bonne lecture !


Une des nombreuses nouveautés de mon quotidien d’expat à Sri Lanka est la faune locale. Après notre emménagement dans la jolie maison blanche au fond de Thimbirigasyaya Road, je découvre étape par étape les joies de la vie en maison individuelle … sous les tropiques. 

Leçon numéro 1 : 
Ne jamais oublier de balayer ou de faire balayer de manière systématique après chaque repas, goûter ou autres petits encas. Je l’ai appris à mes dépends. Je ne suis pas une spécialiste des insectes, mais je peux dire qu’à Colombo il existe une grande variété de fourmis : des petites noires, des petites rouges, des grosses noires, des grosses rouges, des qui piquent, des qui ne piquent pas, des volantes, des pas volantes, etc. … Mais ce qui est certain, c’est qu’elles rappliquent toutes dès que vous laissez trainer la moindre petite miette ou le moindre petit grain de riz. 

Leçon numéro 2 : 
Arrivant de Norvège où j’ai aussi connu un épisode « fourmillant » (en plus de nombreux épisodes neigeux), j’ai eu envie de recomposer un décorum plus ou moins familier dans ma cuisine en alignant mes bocaux de farine, de sucre, de riz et autres produits secs. Bien m’en a pris. Après quelques jours, j’ai découvert des lignes de fourmis allant de mes bocaux vers la porte extérieure de la cuisine. Elles portaient consciencieusement sur leurs dos mes grains de riz. La farine et le sucre sont plein de mini-bestioles rondes et noires. Placer mes bocaux à l’intérieur de mes placards ne changera rien au problème. C’est au frigo qu’il faut mettre tout cela. C’est ainsi que le frigo est devenue mon armoire magique. J’y mets tout : le pain, le sucre, le chocolat, les pates, le riz, j’en passe et des meilleurs. Pour conserver les aliments de base à l’abri des insectes en tout genre, il faut les placer dans un endroit hermétique et froid, ou aucune bestiole à six pates ne peut les atteindre. Il a vite fallu se rendre à l’évidence : il nous faut une deuxième armoire magique !!!

Leçon numéro 3 : 
Les fourmis ne sont pas les seules à affectionner mon petit logis. Aux fourmis s’ajoutent les cafards. Et les cafards sri lankais n’ont rien à voir avec les cafards français. Ils sont beaucoup plus gros (la taille d’un gros caillou), beaucoup plus noir et surtout … ils volent. Dès que j’ai aperçu mon premier cafard sortant du trou de ma baignoire, j’ai décidé d’utiliser les grands moyens. J’ai fait appel à Rentokil, le roi de la kill !!! Rentokil est une société spécialisée dans l’élimination de tout type d’insectes par l’utilisation d’insecticides. Une fois par mois, Monsieur Rentokil arrive sur sa mobylette avec son karcher manuel. Il enfile de grosses bottes en caoutchouc avant de pulvériser consciencieusement du produit chimique sur tous les murs de la maison à l’intérieur et à l’extérieur. Dès qu’il arrive, c’est le branle bas de combat dans la maisonnée. Il faut dégager tous les murs de tous les objets encombrants. Les jouets de Lisa sont rassembler en tas au milieu de la pièce afin qu’ils ne reçoivent pas une goutte de produit. Il faut donc tout déplacer avant son passage fatal. Ensuite, il faut laisser sécher le tout et ne pas passer la serpillère pendant 24 heures afin que le produit fasse effet. Après le passage de Rentokil, Vajira, ma femme de ménage, s’applique à ne pas passer la serpillère sur les plinthes : « careful, Madam, careful » me dit-elle en me montrant du doigt le bas des murs aspergés la veille par le produit miraculeux censé nous protéger d’une multitude de petites bestioles. 

Leçon numéro 4 : 
Tant bien que mal, je m’habitue à la compagnie de cette multitude d’insectes locaux. Ceux qui m’embêtent le plus mais contre lesquels je ne peux pas faire grand-chose, ce sont les moustiques. Ces charmantes petites bébêtes sont toujours porteuses de la dengue à Colombo. L’unique solution, la prévention : dormir sous une moustiquaire avec la clim en s’étant pulvérisé d’anti-moustiques est devenu une habitude. Il faut éviter au maximum que de l’eau ne stagne et ne croupisse autour de la maison, afin que cela n’engendre une reproduction en masse de moustiques. Une prévention efficace pour éviter la dengue est aussi de laisser faire Mère Nature. Il faut pour cela laisser les geckos entrer dans la maison pour qu’ils mangent ces insectes peu appréciés par nos peaux d’occidentaux. J’ai donc laissé courir selon leur bon vouloir ces charmants petits lézards de taille variable sur les murs de ma maison. Au départ, je me suis étonnée de voir coller sur les murs des petites tâches marron et blanches. Au bout de quelques semaines, j’ai enfin compris que si je voulais que les geckos fassent leur travail d’avaleur de moustiques, il fallait aussi que j’accepte leurs déjections … sur mes murs. Charmantes tapisseries !! De temps à autre, je retrouve aussi un cadavre de gecko qui n’a pas résisté au passage de Joe la Kill. Je comptabilise les dommages collatéraux, conséquence inévitable de cette guerre sans merci que je livre quotidiennement aux insectes locaux. 


Et vous, est-ce que des petites bêtes ou de tous petits détails ont transformé votre vie quotidienne en expatriation ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

samedi 7 mai 2011

Etre une mère aux Etats-Unis

www.photo-libre.fr
Depuis plus de trois semaines maintenant, on ne peut plus y échapper. Il y a la publicité dans les magazines, à la radio et à la télévision, les vitrines des magasins et des restaurants et enfin les cachoteries des enfants. Une multitude de petits messages qui vous font comprendre que vous allez bientôt être la reine de la journée. Eh oui, dimanche 8 mai c’est la fête des mères aux Etats-Unis. Cette invention américaine se célèbre beaucoup plus tôt ici qu’en France. Mais ce n’est pas la seule différence, car la maman est une véritable institution aux Etats-Unis.

Au pays de l’oncle Sam, la mère a un statut important et reconnu dans la société. Pour les américains, il n’y a pas de plus beaux métiers au monde. On appelle souvent les mères américaines des « soccer moms » (soccer = football) dans le sens ou elles passent leur journée à l’école à faire du bénévolat, à emmener chacun de leur trois ou quatre enfants de l’école à leurs activités extrascolaires : ballet pour la petite dernière, base-ball pour le cadet des fistons et soccer pour l’aîné. Leur job, c’est d’être des mamans avant tout, dévouées corps et âmes à leur progéniture. Je les appelle les « taxi moms ». Elles prennent leur rôle très au sérieux, parfois trop et dans ces cas-là on les surnomme les « chopper moms » (chopper = hélicoptère) parce qu’elles rappliquent illico dès que leur enfant a un problème même mineur avec un ami, un prof ou un coach. Evidemment, je noircie le trait. Elles ne sont pas toutes ainsi mais … 

Vous l’aurez donc compris l’archétype de la maman américaine issue de la classe moyenne ne travaille pas et s’occupe toujours avec le sourire (très important le sourire) de ses enfants. Il faut le vivre au quotidien pour en prendre conscience et cela s’est avéré être un gros choc culturel pour moi, la française, la femme active multifonction qui assume vie professionnelle et familiale. Il existe donc une grosse différence entre le fait d’être une mère en France et aux Etats-Unis. Les attentes sociales des deux côtés de l’océan ne sont pas les mêmes. Selon moi, plusieurs éléments peuvent expliquer cette situation. 

  • L’inexistence de modes de gardes gratuits ou abordables.

Dans l’Illinois par exemple, l’école n’est obligatoire qu’à partir de l’âge de cinq ans. Vous me répondrez qu’en France ce n’est pas avant six ans. Mais aucune mère française n’attend les six ans de son enfant pour le scolariser car nous avons des écoles maternelles publiques qui acceptent les enfants dès l’âge de trois ans (parfois deux ans et demie). Ces structures sont peu développées aux Etats-Unis et coûtent chers. Bon nombre de mamans font donc le choix de rester à la maison et de s’occuper des enfants jusqu'à ce que le petit dernier ait atteint ses cinq ans pour entrer en Kindergarten (l’équivalent de la grande section de maternelle en France).

  • La classe moyenne américaine n’a pas le même niveau de vie que la française. 

Il existe en effet une différence économique entre la classe moyenne américaine et la classe moyenne française. Les salaires américains sont beaucoup plus élevés que les français. Dans un couple issue de la classe moyenne américaine, la mère peut se permettre de rester au foyer à élever ses enfants alors qu’en France les deux membres du couple doivent travailler pour arriver à un même niveau de revenu. Pour information, le revenu réel annuel médian (1) des foyers aux Etats-Unis était de 50 221 $ (soit 33 898 €) en 2009, selon les derniers chiffres officiels alors qu’en France l’INSEE estime en 2008 le revenu médian disponible par ménage à 28 570 €.

  • Etre mère, un statut valorisé et valorisant dans la société américaine contemporaine.

Comme l’explique Rebecca Jo Plant, professeure à l’Université de Californie à San Diego, dans son livre Mom. The transformation of Motherhood in Modern America, la mère est le pilier de la classe moyenne américaine. Non seulement ce sont elles et non les syndicats qui ont obtenu une protection sociale avant même le New Deal, mais elles ont aussi un poids politique et électoral dont aucun candidat à la Maison Blanche ne souhaite se passer. 
Ne travaillant pas obligatoirement, elles s’investissent énormément dans leur communauté et en priorité dans les écoles de leurs enfants autour de projets pédagogiques et festifs, en faisant du fundraising ou encore dans des organisations caritatives. Le bénévolat est très important et valorisé aux USA. Il est aussi fait de manière professionnelle par des parents et plus particulièrement des mères qui ont fait des études supérieures. Ces femmes, même si elles ne travaillent pas au sens classique du terme, sont donc extrêmement actives. Ces expériences bénévoles sont très souvent utilisées comme levier pour trouver et obtenir un emploi lorsqu’elles ont décidé de retourner travailler. C’est aussi une grosse différence avec la France où le bénévolat est très peu reconnu et rétribué même symboliquement. Le retour à la vie active de ces femmes n’est donc pas forcément un problème. 

Cette immersion totale dans la société et le système éducatif américain m’a permis de mieux appréhender le rôle de la mère aux Etats-Unis. Cela me pousse aussi à avoir une réflexion sur mon propre rôle de maman et sur la manière d’équilibrer ma vie professionnelle et familiale. Aujourd’hui, je suis loin d’être une « soccer mom » mais je pense savoir mieux faire la part des choses entre mon activité professionnelle et mes enfants.


Note (1) : Le revenu médian est le revenu qui partage exactement en deux la population : la moitié de la population dispose d’un revenu plus élevé que le revenu médian, l’autre moitié d’un revenu moins élevé.


Cet article a aussi été publié sur Job et Maman, blog pour lequel Véronique tient une rubrique mensuelle. 

Dans votre pays d'accueil, quel est le statut de la mère ? Est-ce que vous avez ressenti une différence, un choc culturel ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation !

Rendez-vous de l'expatriation sur ExpatUnited

Expatunited

Une information importante pour tous les futurs expatriés et surtout leurs conjoints !

Expat United est un site d’entraide communautaire gratuit pour les expatriés français et francophones. Il organise son deuxième « Rendez-vous de l'expatriation » animé par Adélaïde Russell et Gaëlle Goutain, co-auteures du livre Conjoint expatrié - Réussissez votre séjour à l’étranger. Le thème de ce rendez-vous sera « Le conjoint, un rôle clé dans la réussite de l'expatriation? »

Cet événement aura lieu le 14 mai à 15h00 heure de France (GMT+2). Pour plus de renseignement et pour participer, connectez-vous à http://www.expatunited.com.

mardi 3 mai 2011

La nourriture dans les écoles publiques américaines

Lunch boxes
Au mois de mai, c’est bien connu, le dicton dit « fais ce qu’il te plaît ! », alors j’ai décidé d’écrire plusieurs billets sur la nourriture dans les écoles publiques américaines à partir de ma propre expérience de parents d’élèves inscrits dans un établissement CPS (Chicago public School). 
J’insiste : il ne s’agit que de ma propre expérience et en aucun cas d’une généralisation. Chaque école CPS a ses propres règles et modes de fonctionnement. Tous vos commentaires sont les bienvenus. 

Venant de France, la nourriture et les repas dans les écoles publiques américaines font partie de mes GROS chocs culturels. Voici mes surprises de maman expat aux US. 

  • Surprise #1 : Des repas pris en 15 mn même pour les plus petits. 

Aux Etats-Unis, les enfants ne rentrent pas manger à la maison avec papa et maman. Il n’y a pas de cantines non plus telles que nous les connaissons en France. C’est l’une des premières surprises dont les enfants et les parents doivent se remettre. Ici, on envoie son enfant le matin à l’école soit avec sa « lunch box » soit avec l’argent du repas de midi. Les journées d’école se terminent tôt (1h45 dans notre école), on n’a donc pas de temps à perdre avec la pause repas. D’ailleurs le temps consacré à la prise des repas le prouve. En un quart d’heure, c’est réglé. Ce fut une difficulté pour mes filles qui avaient l’habitude de prendre leur temps pour manger. 

  • Surprise #2 : la différence culturelle est aussi dans la lunch box !

Au début, nous avons voulu tester les repas de la cantine. Lisa m’a vite supplié de lui préparer ses « lunch boxes ». Lorsque j’ai obtenu le menu pour le mois, j’ai vite compris pourquoi elle me faisait avec tant d’insistance une telle demande. Au menu, des sandwichs, des pitas, des wraps, des tortillas et la possibilité de manger de la pizza tous les vendredis. Pas toujours très diététique. Tous les matins, je confectionne donc deux lunch boxes dont j’essaie tant bien que mal de varier les contenus. Cela relève parfois du casse-tête chinois.
En faisant cela, je me disais que j’aidais mes filles à s’intégrer en faisant pareil que les autres tout en conservant leur équilibre alimentaire. Je maitrisais ce qu’elles mangeaient (ça, c’est ce que je croyais, voir mon prochain billet). J’ai vite du me rendre à l’évidence : différentes elles étaient et différentes elles resteraient. Au bout d’un an, la différence n’était plus dans la manière de parler ou de s’exprimer, elle était dans l’assiette ou plutôt … dans la lunch box. 

Car, dans la leur on trouve : 
- une serviette verte à carreaux blancs avec une VRAIE fourchette et une VRAIE cuiller. Dans celle d’un petit américain, une serviette en papier et pas de couvert car tout se mange avec les doigts. 
- des tomates cerises, une sauce vinaigrette, du jambon, du saucisson, du saumon fumé en petits morceaux avec des rondelles de baguette beurrées, des pompotes, du raisin, des fraises, des babybel, des tartines de boursin, des petits écoliers, des pims a la framboise. Dans celle de leur copine américaine, c’est plutôt sandwich au beurre de cacahuète et mini-paquet de chips. 
Du coup, pas évident lors du repas de passer inaperçues : « C’est quoi ça? », leur demande les petites copines. 
  • Surprise #3 : les horaires des repas.

Après quelques jours d’école, j’ai appris à ma grande surprise que, les jeunes élèves de Kindergarten (grande section de maternelle) mangeaient à 10h00 du matin. Vous vous demandez sûrement, comme moi, pour quelles raisons ?
J’ai compris pourquoi lorsque j’ai visité la cafétéria de l’école et que j’ai mis en perspective avec le nombre de classes et d’élèves. En effet, dans notre école élémentaire, il y a neuf niveaux de classe (du Kindergarten au 8th grade = 4ème de collège). Chaque niveau à deux classes et chacune d’entre elles a entre 25 et 30 élèves. Il y a donc environ 500 élèves. Or vu la taille de la cafétéria, celle-ci peut difficilement contenir plus de deux niveaux de classe en même temps. Les plus petits commencent donc à manger à 10h00 et chaque niveau de classe enchaine leur repas tous les quarts d’heure. Si bien qu’à midi et quart, les grands de 8th grade ont terminé de manger !

Une telle organisation a forcément des changements sur les habitudes alimentaires de nos gastronomes en culotte courte préférés : 
  •  le matin, les miennes ne veulent plus petit déjeuner car si elles mangent bien le matin avant l’école, elles n’ont plus faim quand vient leur tour de manger. 
  • à la sortie de l’école à 13h45, les enfants sont en général affamés.
  • ils ne mangent que des repas froids si l’on choisit de faire des lunch boxes. Il y a rarement des micro-ondes à disposition dans les écoles publiques. 

En tant que maman, cela me pousse à être créative et je pense que cela est plus productif que de râler contre une situation que de toute façon je ne pourrais pas changer. Voici donc mes solutions au quotidien :
  •  ne mettre que des choses que mes enfants aiment dans leur lunch boxes. On rattrape le soir avec un diner équilibré : entrée, plat, dessert.
  • en début d’année scolaire, les filles et moi, nous dressons une liste des aliments et plats transportables en lunch boxes que nous actualisons en fonction des saisons et de leurs goûts qui évoluent aussi. 
  • de temps à autre, j’innove. Parfois cela marche, parfois c’est un échec total … mais qui ne tente rien n’a rien. 

Et vous les papas et les mamans expats, ça fonctionne comment dans vos écoles les repas scolaires ?
Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 

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