lundi 18 avril 2016

Partir en expatriation, c'est mourir un peu


Quand j'ai découvert le superbe poème d'Edmond Haraucourt, "Partir, c'est mourir un peu", j'ai trouvé qu'il correspondait parfaitement à ce que l'ont ressent lorsque l'on part vivre à l'étranger quelle que soit la raison.


Tous les expatriés, exilés ou migrants se reconnaîtront dans ces quelques vers, car partir c'est mourir un peu socialement, professionnellement et culturellement.

Mais partir, c'est aussi se réinventer tout le temps.

Rondel de l'adieu

Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime : 
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.

C'est toujours le deuil d'un voeu,
Le dernier vers d'un poème ; 
Partir, c'est mourir un peu.

Et l'on part, et c'est un jeu,
Et jusqu'à l'adieu suprême
C'est son âme que l'on sème,
Que l'on sème à chaque adieu ...
Partir, c'est mourir un peu. 

Edmond Haraucourt dans Seul, roman en vers, 1890


mardi 5 avril 2016

Infographie sur la manière dont les couples gèrent deux carrières en expatriation

Aujourd'hui, je publie sur ce blog l'infographie réalisée par Evelyne Schauly pour Expat Value dans le cadre de la publication de leur livre blanc : "Comment les couples conjuguent-ils deux carrières en expatriation ? Une enquête entre stéréotypes, mirage et courage". 


Enfin, un travail de fond sur la question. Merci à l'équipe d'Expat Communication.

J'ajouterai juste mon analyse personnelle après 16 ans de mobilité internationale : j'ai banni le mot "carrière" de mon vocabulaire car si carrière double il y a, elle se fait forcément au détriment de quelque chose. Le couple ? L'équilibre des enfants ? C'est pile ou face.

Je n'ai pas de solution. J'essaie juste de mener ma barque du mieux que je peux en travaillant sur des projets, en me réinventant, en créant et en modelant à mon image ma propre activité. Ce n'est pas toujours facile, loin de là. Je pense qu'il est juste important de trouver son fil directeur, ce qui fait qu'on a envie d'aller au charbon le matin.

Mais avoir une carrière au sens classique du terme alors que l'on suit son conjoint à l'étranger et qu'en plus on multiplie les expatriations, franchement, je n'y crois pas. Il faut sortir du modèle classique. Penser sa vie professionnelle autrement, selon d'autres critères et d'autres valeurs. Les siennes, celles que l'on se crée en avançant et surtout ne pas y déroger, quoiqu'en disent et quoiqu'en pensent les autres.






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