lundi 25 juin 2012

Un livre pour préparer son enfant à l’expatriation


En cette période de départ en expatriation, j’ai pensé qu’il serait utile de parler d’un livre pour les futurs enfants expatriés. Sammy's Next Move d’Helen Maffini est un livre idéal pour aborder le sujet. Il vous permettra d'introduire votre progéniture au thème des enfants de la troisième culture ou Third Culture Kids


Sammy est un petit escargot qui a déjà vécu dans plusieurs pays avant de s’installer en Italie. Un soir, ses parents lui annoncent qu’ils vont partir vivre au Japon. Sammy est alors à la fois très triste de quitter ses nouveaux amis mais aussi très enthousiaste à l’idée de découvrir un nouveau pays. 

J’ai apprécié la lecture de ce livre jeunesse sur l'expatriation car l’auteur a su retranscrire l’ambivalence des émotions d’un enfant confronté à une telle situation : la tristesse et la frustration liées à la séparation d’avec les amis et la famille, mais aussi l’impatience et la joie de vivre une nouvelle aventure avec ses parents. On sent que c’est du vécu ! Les illustrations accompagnent avec justesse et humour cette petite histoire. En fin de livre, des conseils et des idées de projets à réaliser en famille permettront aux parents de mieux préparer leurs enfants et de les accompagner dans cette nouvelle étape parfois délicate à vivre. 
En complément du livre, l’auteur a aussi créé un cahier d’activités qui permet de verbaliser par le biais de jeux, de dessins et de cartes le déménagement à l’étranger du point de vue de l’enfant. Je conseille vraiment de le faire avec lui car il le guidera à travers les différentes étapes du départ tant d’un point de vue pratique qu’émotionnel.

Ce livre et son cahier d’activités sont des outils précieux pour les jeunes enfants entre 5 et 7 ans vivant leur première expatriation. 

Sammy's Next Move a été publié aux éditions Third Culture Kids Press et est paru en 2011. 


Et vous, connaissez des livres en français ou en anglais pour préparer des enfants à vivre leur expatriation ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation. 

lundi 18 juin 2012

Les avantages pratiques de l’expatriation récurrente


Quand on fait ses cartons tous les trois ans en moyenne pour partir s’installer  ailleurs, on a parfois tendance à détester ces préparatifs intensifs qui précèdent une nouvelle expat. Alors pour rester positive, voici selon moi quelques avantages pratiques quand on est une femme expatriée


L’expatriation récurrente ou comment ne pas accumuler inutilement


Avant chaque déménagement, je fais un gros tri. En général, je procède pièce par pièce, placard après placard. C’est fou toutes les choses inutiles que l’on peut accumuler en l’espace de quelques années … 
Mais, je ne me débarrasse pas non plus de tout. Je suis sélective. Certains objets liés à une culture de mon pays d’accueil auront beaucoup de valeur à mes yeux et peut être aucune pour mon conjoint. J’explicite donc clairement pourquoi je veux conserver ou donner/revendre tel ou tel objet.


La redécouverte de trésors oubliés


Lors d’une séance de tri, les enfants m’ont demandé : « c’est quoi cette boîte avec tous ces trucs bizarres ? On la jette ? » Et moi de répondre : « Ca va pas la tête. C’est ma boîte à souvenirs. » Et me voilà obligée d’interrompre mon rangement pour expliquer l’anecdote qui se cache derrière cette jolie carte, cette coupure de presse, cette photo … Le tri, cela permet donc aussi de raviver des souvenirs et de les partager avec ses enfants. Un bon moyen aussi pour les préparer au projet d'expatriation.


Les expatriations en série comme solution à l’achat irréfléchi


Après quelques erreurs massives en matière d’achat de meubles, je réfléchis toujours avant de sortir ma carte de crédit (c’est mon chéri qui va être content !). Je me pose les questions suivantes : en ai-je vraiment besoin ? Est-ce que je pourrais réutiliser cet objet dans mon prochain pays ou en France ? Et surtout, est-ce que cette magnifique table rentrera dans mon appartement français ? 
Grâce à l’expatriation récurrente, j’ai donc développé une série de critères que je prends en considération avant d’acheter : existe-t-il une version pliante ? Est-ce facilement transportable et/ou réutilisable à l’étranger ?


La garde-robe simplifiée de la femme multi expatriée


Certain(e)s vont penser que ce n’est pas un avantage. Mais quand on est nouvelle à l’étranger, eh bien, même notre garde-robe l’est. On peut donc, si on en a envie, porter la fameuse petite robe noire adorée achetée en 2002 … si on rentre encore dedans évidemment (hum hum !). Je rigole mais c’est très désagréable … de ne plus rentrer dedans. Alors, pour pouvoir toujours s’y insérer, on s’active, on se bouge, on fait du sport … Ce n’est pas une bonne raison, ça ?? Bon, ok, retournons à nos cartons …

Selon vous, quels sont les avantages pratiques de l’expatriation ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.

Image(s): FreeDigitalPhotos.net

lundi 11 juin 2012

Interview avec une femme expatriée auto entrepreneure


Une fois par mois, Expat Forever vous propose de rencontrer une femme expatriée, un expat auto entrepreneur ou parfois les deux en même temps afin de mieux comprendre et d’appréhender la vie quotidienne en expatriationCe mois-ci, j’ai rencontré Isabelle Belles qui vit aux Etats-Unis depuis quatre ans. Elle vient de créer sa microentreprise GUAPA. Isabelle, c’est une femme expatriée comme je les aime : dynamique, entreprenante et auto entrepreneure !



Expat Forever: Bonjour Isabelle. D’où es-tu originaire ?

Isabelle Belles : Ma mère est française et mon père espagnol. J’ai grandi en faisant des « expatriations » entre la France et l’Espagne (Paris, Madrid, Nantes, Barcelone, Lyon, Valencia et Pampelune).

EF : Où vis-tu actuellement et depuis combien de temps ?

IB : Je vis avec mon mari et mon enfant à Chicago depuis janvier 2008.

EF : Est-ce ta première expatriation ?

Oui, c’est ma première expatriation avec mon mari et mon fils.

EF : Peux-tu retracer ton parcours d’expatriée et ton ressenti personnel pour chacun des endroits où tu as vécu jusqu’à maintenant ?

IB : Même si j’ai déménagé plus de 12 fois avant d’avoir 18 ans, je n’ai jamais senti une vraie différence à chaque expatriation. J’ai apprécié chacune des villes ou j’ai vécu sans m’apercevoir si j’étais en Espagne ou en France jusqu’au moment où je suis venue vivre aux Etats-Unis.

EF: Quelles difficultés as-tu rencontré au début de ton installation aux Etats-Unis ?

IB : Ma vie a complètement changé depuis mon arrivée à Chicago. Non seulement j’ai été confrontée à un autre pays et à une autre langue mais aussi à un mode de vie totalement différent à cause de l’expatriation. J’ai arrêté ma carrière dans le conseil et je suis devenue femme d’expatrié avec tous les avantages et les inconvénients que cela implique.

EF : Est-ce que tu peux donner des exemples ?

IB : Je me suis consacrée à temps plein à l’éducation de mon fils, non seulement avant et après l’école mais aussi « pendant » le temps d’école par le biais du volontariat (aide à la cantine, room mother, sorties scolaires, spectacle des enfants). Il est impossible de s’engager de la sorte si tu n’es pas très disponible. Si tu ne fais pas attention, tu risques de perdre le contrôle de ton agenda. Le danger est donc de se laisser déborder par ce type d’activités sans que tu aies eu le temps de penser à ton projet à toi.

EF : En janvier 2012, tu as créé l’entreprise GUAPA. De quoi s’agit-il exactement ?

IB : Je vends des bijoux fantaisie de créateurs espagnols que tu ne peux pas trouver aux Etats Unis. J’ai commencé par la vente de compléments pour femme mais je suis en train de développer mes services au stylisme, au shopping en ligne et à la représentation de marques espagnoles qui veulent s’implanter aux Etats Unis.

EF : Pourquoi as-tu décidé de développer un tel projet ?

IB : Je n’ai pas travaillé pendant trois ans mais j’en ai profité pour faire beaucoup de formations, du volontariat et un peu de conseil en free-lance. Au bout d’un moment, j’ai ressenti le besoin de relancer ma vie professionnelle. Me consacrer à un projet qui me passionne fut la réponse à ce besoin.

EF : Sur le moyen – long terme, comment souhaites-tu faire évoluer ce projet ?
Collier Guapa
IB : Entre le glamour français et le charme espagnol, je pense avoir un bon mélange pour enrichir l’offre dans le domaine du stylisme féminin. Je voudrais que mon caractère différentiel se traduise dans tout ce que je fais ou vends. Je crois fortement que les femmes cherchent de plus en plus à avoir un look unique, qui soit à la fois joli et surtout accessible en terme de prix mais aussi de temps, c’est-à-dire ne pas passer des heures sur internet ou dans les magasins.

EF : D’un point de vue personnel mais aussi professionnel, quels avantages trouves-tu dans la réalisation d’un tel projet ?

IB : Cela me permet de gérer mon temps de travail comme je l’entends mais c’est à double tranchant.

EF : C’est-à-dire ?

IB : Il faut être très discipliné et très flexible en même temps. Cela paraît paradoxal mais c’est totalement vrai. Comme il n’y a que toi qui te fixe tes objectifs, tu construis ton projet à ton rythme, tu l’adaptes à ta vie personnelle (flexibilité) mais il faut aussi que tu adapte ta vie personnelle à ton projet (discipline). Si par exemple tu travailles à la maison, il faut que tout le monde le sache et le respecte, ta famille, tes amis et même les visites qui sont fréquemment chez toi. Les vacances et les weekends n’ont plus le même sens pour toi. Difficile mais pas impossible, il suffit de s’habituer !!!

EF : Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ta vie d’expatrié et pourquoi ?

IB : La possibilité de rencontrer des personnes nouvelles et de découvrir des endroits différents à chaque fois. Cela me permet d’apprendre et de découvrir tous les jours.

EF : Qu’est-ce que tu détestes le plus dans ce mode de vie et pourquoi ?

IB : Détester ? Je ne déteste rien. Je n’aime pas la période à partir du mois d’avril quand tu commences à entendre les noms des personnes qui vont rentrer ou qui partent ailleurs.

EF: Que conseillerais-tu à d’autres femmes qui s’apprêtent à suivre leur conjoint à l’étranger pour la première fois ?

IB : Je leur conseille de bien valider leur projet sur le long terme. Tu peux « sacrifier » ta carrière en pensant a la récompense de suivre ton mari, au fait que tu vas découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture mais cela ne dure qu’un temps et peut être insuffisant sur le long terme.

Merci Isabelle et longue vie à GUAPA !

Crédits photos : Isabelle Belles
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