lundi 31 mars 2014

Retour d'expatriation : Qu’est-ce que le choc culturel inversé ?

Retour d'expatriation - le choc culturel inversé 

Le choc cultuel inversé est le choc culturel que l’on traverse lorsque l’on retourne vivre dans son pays d’origine. 

Concrètement, c’est lorsque vous visitez des endroits qui devraient vous être familier mais ne le sont plus, lorsque vous interagissez avec des personnes de votre entourage avec qui vous devriez vous sentir à l’aise mais vous ne l’êtes pas ou encore lorsque vous faites face à des situations que vous pourriez résoudre facilement et simplement mais vous ne le pouvez pas. Autant de situations inconfortables et frustrantes car l’on pense que l’on ne devrait pas les vivre puisqu’on est « à la maison » !

Points communs et différences entre le choc culturel et le choc du retour d'expatriation

Lors d’une impatriation, vous allez revivre exactement les mêmes émotions ambivalentes que lorsque vous êtes arrivés dans votre pays d’expat, sauf que cette fois-ci tout se passe dans votre propre pays. En résumé, vous vous sentez étranger chez vous. Une situation parfois très déstabilisante surtout quand on pense que parce que l’on rentre chez soi, on va forcément se sentir comme un poisson dans l’eau. La chute peut être rude. 

Pour vous rassurer, sachez qu’il existe des points communs entre le choc culturel en expatriation et le choc du retour en France (ou votre pays d’origine). Vous avez déjà vécu le premier, alors préparez-vous à le revivre mais dans un contexte qui cette fois vous sera a priori connu. Les points communs sont les suivants :
  • Il s’agit d’une période d’ajustement et de transition. Gardez donc à l’esprit que vos aléas émotionnels sont temporaires.
  • Il s’agit d’un processus naturel : personne n’y échappe. Ce que vous vivez est donc normal !
  • Il s’agit d’un processus individuel : chaque personne le vivra de manière différente en fonction de son histoire personnelle. 

La principale différence du choc du retour avec le choc culturel vécu lors de l’expatriation est que cette période d’ajustement a tendance à durer souvent plus longtemps - surtout si le retour est définitif - que le choc culturel classique. 

Le choc du retour à un cycle qui lui est propre et on doit passer par différentes étapes pour le dépasser. 

Les phases du choc culturel du retour

Elles sont identiques à celles vécus lors du choc culturel en expatriation :
  • La lune de miel : on redécouvre son pays avec plaisir. Profitez-en, en général, c’est court !
  • La crise, c’est le choc du retour ou choc culturel inversé en tant que tel : cette étape démarre en général classiquement lorsque tous les cartons sont vides, que le conjoint a repris le chemin du bureau et les enfants celui de l’école. On est confronté d’une part à de grand moments de solitudes et de réflexion et d’autre part à des situations d’ordre pratiques que l’on doit résoudre seule. Cette période se caractérise par un moral en dent de scie : d’un côté, on regrette cette vie d’avant, qui sur le moment ne nous satisfaisait pas toujours complètement, de l’autre on est insatisfaite de la situation actuelle. 
  • La période d’ajustement : le début de cette période varie selon les personnes et les situations de retour. Mais le déclic a souvent lieu quand on commence à se sentir à nouveau connecté à son environnement, à sa communauté, lorsque l’on a retrouvé du travail.
  • Puis vient enfin la période d'adaptation : on retrouve un niveau de bien-être normal. 


L’intensité du choc du retour


L’amplitude du choc du retour sera plus ou moins importante en fonction d’un certain nombre de facteurs.
  • Retour permanent ou temporaire : votre état d’esprit ne sera pas le même si vous savez que vous allez repartir (même si c’est dans deux ou trois ans) ou si au contraire vous savez d’ores et déjà qu’il s’agit d’un retour définitif. 
  • Si vous vous êtes particulièrement bien intégré dans la culture locale du pays d’accueil, la tendance serait la suivante : plus l’intégration a été un succès, plus le retour serait difficile.
  • La durée de votre séjour à l’étranger : plus vous êtes resté longtemps en expatriation, plus le retour serait difficile. Pendant votre absence, votre pays et votre entourage (famille, amis) auront changé. Vous ne vous y attendez pas forcément et vous n’y êtes pas non plus forcément préparé. 
  • Les attentes de votre famille : à votre retour, on vous attend de pied ferme et on s’attend à ce que vous et vos enfants passiez du temps avec la famille élargie. Or en expat, on a souvent pris l’habitude, par la force des choses, de vivre de manière rapprochée avec son mari et ses enfants. Il peut y avoir des décalages de ce côté-là. La situation inverse est aussi tout à fait possible. Votre famille et vos amis ont appris à vivre sans vous … et ils ne vous attendent pas forcement à bras ouverts. 
  • Ce sont aussi vos propres attentes, notamment par rapport à votre retour à l’emploi, qui peuvent rendre le retour difficile. Ne soyez pas trop exigeante envers vous-même. Soyez réaliste en la matière et tout ira mieux. 


Et vous, comment avez-vous vécu votre retour d’expatriation ? Comment avez-vous traversé puis dépassé le choc culturel inversé ? Faites part de vos témoignages dans les commentaires. 

Partageons notre expérience pour mieux vivre notre expatriation et/ou retour d’expatriation. 

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