Dans mon billet précédent, j’expliquais comment j’essaie tant bien que mal de maintenir au quotidien notre langue maternelle, le français, tant à l’écrit qu’à l’oral. Mais élever des enfants expats (également appelés Global Nomads ou TCK) a aussi plein d’autres avantages au quotidien. En voici un exemple, il y en a d’autres, j’y reviendrai.
Au début de votre séjour, vos petits chéris n’en mènent pas large car ils ne parlent pas un mot de Petaouchnoquais. Ils sont donc carrément et systématiquement collés à vos basques. Et là, vous êtes aux anges, dans le rôle de la maman bienveillante et indispensable (enfin, ça dépend des moments et de votre tempérament). Mais ne vous y trompez pas, car six mois plus tard :
- Ce sont eux qui vous donnent des cours de langue locale en vous reprenant du style « Mais, non maman, c’est comme ça qu’il faut dire ! », ou en disant très sérieusement : « Tu peux répétez ce que tu viens de lui dire, parce que là, j’ai rien compris ! »
- ce sont eux qui se tordent de rire à chaque fois que vous ouvrez la bouche pour demander quelque chose à la maîtresse (qui est pétaouchnocaise, of course !).
- La discussion sur la manière dont on prononce « table » en Petaouchnoquais finit systématiquement en pugilat car vous êtes toutes les deux des têtes de mules. Après tout, vous avez aussi appris à parler le Petaouchnoquais et cela bien avant la Miss de 8 ans et demi qui vous sert de fille aînée. Non mais !
Bref, vous n’avez pas le bon accent et non seulement la caissière du Walgreens vous le fait remarquer régulièrement mais vos enfants sont les premiers à se fendre la poire et/ou à vous reprendre.
Afin de remédier à ce genre de situation (pas toujours valorisante pour les mamans expats que nous sommes), j’ai transformé mes TCK préférées en consultantes en langues étrangères privées. Je leur demande donc systématiquement des conseils sur la manière de prononcer des mots ou sur le sens d’expressions locales. Je suis toute ouïe quand elles parlent avec leurs copines et à l’affut de nouvelles expressions familières. Elles sont d’ailleurs fières comme tout quand j’explique cela à qui veut bien m’entendre ! Se sentant valorisées par leur maman chérie, elles sont beaucoup mieux dans leurs baskets … et du coup moi aussi. Elle est pas belle la vie !?!
Je ne me fais donc aucun souci pour la prochaine expatriation, elles sauront sûrement parler la langue du pays bien avant moi et me serviront de traductrices officielles. Y a pas à dire, élever des enfants à l’étranger (et même dans son pays d’origine d’ailleurs), ce n’est pas toujours facile, mais en contrepartie, il y a quand même des avantages !
Et vous, quels avantages voyez-vous au fait d’élever vos enfants à l’étranger ? Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.
Les enfants sont toujours plus a l'aise apres quelques mois. C'est bien d'avoir pu instaurer ce systeme, comme ca tout le monde y trouve son compte!
RépondreSupprimerBonne Journee
Merci MarieHarmonie.
RépondreSupprimerJ'ai le souvenir de ma fille (8 ans à l'époque) essayant de nous apprendre, à son père et moi, comment prononcer correctement watermelon. Malgré tous nos efforts, nous n'y sommes jamais arrivés... Un grand moment de solitude et de fou-rire !
RépondreSupprimerMerci Florence. Tres rigolo, le coup du watermelon, car j'ai vecu la meme chose avec ma cadette. Elle a un super accent americain!
RépondreSupprimerA bientot.
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