Lorsque je suis partie pour la première fois en expatriation en 1999 en Norvège pour suivre celui qui n’était pas encore mon mari, je ne me suis pas trop posée la question de savoir ce que j’allais faire là-bas. Tout simplement parce que j’entamais ma dernière année de doctorat en Sciences Politiques et qu’il fallait que je termine de rédiger ma thèse.
Que je sois en France ou en Norvège pour le faire ne faisait pas une grande différence. J’avais finalisé mes recherches et j’emportais avec moi tout mon matériel empirique. Je n’avais donc plus qu’à terminer ce long labeur entamé trois ans auparavant. Et puis, la rédaction ne me faisait pas peur, au contraire, c’était une étape libératrice ! C’est seulement dix mois plus tard que j’ai vraiment été confrontée à la réalité : qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire en Norvège avec un doctorat en Sciences Politiques alors que je baragouinais tout juste la langue locale? Bien sur, j’avais des projets et des idées. Mais mon choix personnel de vivre à l’étranger avait remis en cause mon projet professionnel initial. Il allait falloir que je m’adapte pour concilier ce mode de vie de « serial expat » (un déménagement à l’international tous les trois ans) et ma volonté de travailler.
L’emploi du conjoint accompagnateur est un sujet crucial non seulement pour les intéressés mais aussi pour les entreprises qui expatrient leurs salariés, car cette question conditionne souvent les départs à l’international. En effet, bon nombre de couples refusent une telle expérience car l’un des membres du couple doit renoncer à son emploi. Ainsi selon une étude réalisée par Permits Foundation (1) en 2008 auprès de conjoints ou partenaires accompagnateurs, « environ 25% de salariés auraient dans le passé refusé un poste à l’étranger (22%) ou mis fin à leur contrat (7%) à cause de préoccupations liées à l’emploi ou à la carrière de leur conjoint ». Et le rapport de préciser que ceci ne serait que la partie émergée de l’iceberg puisque lors de l’enquête n’ont été interrogés que des conjoints accompagnateurs alors en poste à l’étranger.
L’emploi du conjoint accompagnateur est vous l’aurez compris un sujet qui me tient à cœur, car il est au centre de la problématique de l’expatriation. C’est la raison pour laquelle j’entame une série de billets sur ce thème. Quels sont les défis à relever, les pistes à explorer et les solutions à mettre en place. Vos commentaires, réflexions et témoignages seront les bienvenus ! A suivre ...
Partageons nos expériences pour mieux vivre notre expatriation.
Credit Photo : Free Digital Photos
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